Brest : Belaïli retrouve son niveau
L’Oranais, qui venait de passer quelques semaines délicates avec Brest, s’était bien préparé pour la réception de l’OM, club qu’il aurait notamment pu rejoindre l’hiver dernier.
Dimanche soir, en clôture de la 15ème journée de Ligue 1 française, le Stade Brestois d’Haris Belkebla et Youcef Belaïli recevait l’Olympique de Marseille. Qui dit match de gala dit, forcément, grande prestation de Youcef Belaïli. L’Oranais, qui venait de passer quelques semaines délicates avec Brest, s’était bien préparé pour la réception de l’OM, club qu’il aurait notamment pu rejoindre l’hiver dernier. Aux côtés de son coéquipier et compatriote Haris Belkebla, Belaïli figurait ainsi dans le onze de départ mais, cette fois, en tant qu’ailier gauche (dans un 4-4-2 à plat) et non numéro 10. Cette position, qui est également la sienne en sélection, est celle qu’il affectionne le plus, mais que son manque de condition physique l’avait empêché d’occuper ces dernières semaines. Ainsi, face à Marseille, les deux Algériens ont montré un visage très intéressant. Pour Belkebla, c’est avant tout par un travail de ratissage et de conservation du ballon clairement pas évident face à une équipe marseillaise qui, d’ordinaire, domine largement son adversaire en termes de possession. Face à de très bons joueurs, comme Matteo Guendouzi, Boubacar Kamara ou Gerson, Belkebla a ainsi su non seulement résister mais également servir de première rampe de lancement pour son équipe. Belaïli, quant à lui, a montré deux visages. Assez lent en première période, il a néanmoins multiplié les caviars à destination de ses coéquipiers, que ce soit par un coup d’oeil bien senti, une louche, un extérieur du pied dont il a le secret ou bien par une remise intelligente. Pour autant, Belaïli a eu fortement tendance à décrocher et à réclamer le ballon exclusivement dans les pieds, preuve, peut-être, qu’il digère encore la grosse préparation physique qui lui a été imposée à son arrivée en France. En seconde mi-temps, en revanche, l’ex-joueur de l’ES Tunis a eu plus de jambes. On l’a ainsi vu martyriser son vis-à-vis Pol Lirola, en grosse difficultés dans cette rencontre, et faire le spectacle par ses gestes techniques. Il a également conservé sa vista avant, assez logiquement, de débuter à décliner physiquement. C’est ce qui a justifié sa sortie à la 65ème minute de jeu. C’est donc une bonne prestation qu’ont délivré les deux internationaux avec Brest, finalement largement battu par une solide équipe de l’OM (1-4). De bonne augure à l’approche de la double confrontation face face au Cameroun.
R. S.