Pr. Fawzi Derrar, DG de l’Institut Pasteur d’Algérie : « Le taux de vaccination reste en-dessous des 32% »
Malgré la décrue nette des contaminations au covid-19, la question de la vaccination, seul moyen à même de garantir une immunité collective, demeure au cœur des débats. Le faible taux de vaccination continue d’ailleurs d’alimenter l’inquiétude des experts. C’est le cas du Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie, le Pr. Fawzi Derrar. Invité à s’exprimer sur les ondes de la Radio algérienne, le premier responsable de l’IPA a ainsi souligné que le taux national actuel de vaccination se situe à moins de 32 %. Ce qui demeure très faible. C’est dans ce contexte que le Pr. Derrar a appelé à la nécessité de poursuivre les opérations de vaccination, en particulier pour les groupes et catégories d’âge vulnérables.
L’occasion fut aussi pour le DG de l’Institut Pasteur d’Algérie de revenir sur la situation épidémiologique en Algérie et la décrue des cas de contamination au virus dans notre pays. Il a ainsi souligné que le nombre des contaminations quotidiennes a baissé à moins de 20 cas par jour.
Le Directeur général de l’IPA a également expliqué que le virus est de moins en moins virulent, alors que le nombre de personnes actuellement traitées pour leur infection au covid-19 au niveau des hôpitaux a diminué à moins de 200 cas. Il a ainsi estimé que cela reflète une amélioration sensible de la situation épidémiologique par rapport à la quatrième vague lorsque le nombre de cas hospitalisés a dépassé plus de 16.000.
Le Pr. Derrar a ajouté que « la situation épidémiologique dans le pays est rassurante, mais qu’il faut être très prudent car le virus n’a pas complètement disparu, et il n’est pas exclu que le pays connaisse de nouvelles vagues dans le futur, mais elles seront bénignes, selon des rapports et des estimations publiés par l’Organisation mondiale de la santé ». Il citera d’ailleurs en exemple la résurgence de ses contaminations dans toute la Chine et un certain nombre de pays européens, dont l’Allemagne et la France. D’où la nécessité de maintenir et d’accélérer les opérations de vaccination. Dans ce contexte, il a précisé que ce taux de vaccination actuel reste loin de l’objectif souhaité pour atteindre l’immunité collective, soit d’un taux de 60%. Il reconnait l’existence d’une résistance à ce processus de la part de grands groupes de citoyens, en particulier dans les grandes villes ce qui réduit l’efficacité du système national de prévention contre le virus.
S’agissant de la baisse de la gravité des infestions au covid-19 en Algérie, le premier responsable de l’IPA a indiqué qu’elle est principalement due à l’efficacité du système national de santé et à sa capacité à s’adapter rapidement aux vagues successives du virus et à ses différentes souches et mutations.
Chokri Hafed