Couverture des besoins énergétiques à la consommation et à l’export : La production algérienne est suffisante
L’opération militaire russe en Ukraine et ses retombées sur le marché mondial du pétrole et du gaz n’en ont en rien affecté les réserves énergétiques algériennes, ni la consommation locale ni encore moins le niveau des exportations.
Intervenant hier sur le plateau de la chaîne de télévision privée Echourouk News, le directeur de la division du contrôle technique auprès l’Autorité de régulation des hydrocarbures, Redouane Megatli, a indiqué qu’«il n y a aucune contrainte en terme de réserves, de disponibilité des produits énergétiques (gaz en particulier) destiné à la consommation locale et à l’exportation». Il a ajouté que «l’exportation, qui est restée au même niveau, peut augmenter. «Nous sommes des producteurs d’essence et une bonne partie du gas-oil. Évoquant les attributions de sa structure dans le cadre de la loi 19/13, le même responsable a indiqué que «ce texte nous permet le contrôle de la qualité du carburant ». Il a d’ailleurs déclaré que «nous œuvrons pour la mise en place d’un groupe de travail devant assumer cette mission en procédant à des prélèvements, sporadiques et inopinés, des échantillonnages au niveau des pompes à essence». Entre temps, a-t-il ajouté «Naftal assume pour sa part cette mission en procédant à des prélèvements des échantillonnages en vue de les analyser», soulignant que «cette entreprise (Naftal, NDLR) est dotéede laboratoires qui sont en cours de certification, des moyens technologiques de haute facture, en plus des cadres et experts de haute compétence déployés par Naftal pour ces taches». «En fait, nous sommes en train de renforcer Naftal », a-t-il ajouté. Évoquant la qualité du carburant et les stations d’essence, le directeur de la division du contrôle technique de l’ARH a affirmé que «nous procédons au contrôle des installations sous pressions comme les citernes des GPL, les cuves enfouies sous terre». «Il s’agit essentiellement des vérifications axées sur la corrosion de ces installations, et ce pour éviter les fuites pouvant contaminer les nappes et les eaux sous terraines », a-t-il expliqué. Créée en 2005 conformément à la loi 05/07, l’Autorité de régulation des hydrocarbures est placée sous la tutelle du ministère de l’Énergie et des Mines. Elle assume 05 missions principales, à savoir le contrôle technique, la santé et la sécurité, la régulation économique et la réglementation et le transport par canalisation. La loi 19/13 sur les hydrocarbures de 2019 confère une nouvelle fonction à cette autorité et conforté les anciennes prérogatives, notamment en ce qui a trait le contrôle technique des infrastructures relevant du secteur de l’énergie. «Ces installations sont très sensibles», a expliqué le cadre de l’ARH, ajoutant que «le but de ces missions de contrôle technique est de sécuriser ces installations en amont et en aval ». «Notre mission commence depuis la conception de ces équipements jusqu’à leur installation et leur exploitation», a-t-il affirmé. Et d’ajouter que «les grandes installations à contrôler sont constituées de grandes infrastructures appartenant à la Sonatrach, à Naftal, et autres relevant du secteur privé». Le contrôle des grandes infrastructures de la Sonatrach concerne, selon lui, «toutes les installations de l’amont jusqu’à l’aval, du puits, l’exploration, le transport, la canalisation du transport s’étendant sur une distance de 22 000 km de pipeline, jusqu’aux raffineries et à la transformation du gaz et du pétrole. L’Invité d’Echourouk News TV fait savoir que «le contrôle porte sur les risques endogènes inhérents aux équipements, en s’assurant d’abord dès la conception de l’équipement qu’il résiste aux conditions d’exploitation, les pressions, les températures et les dilatations, en plus de veiller sur le contrôle de ces équipements exposés aux risques exogènes liés aux facteurs naturels comme les crues de oued, tremblement de terre etc). «Nous contrôlons ces installations, tout au long du cycle de vie, sur les sites et à distance», a-t-il fait savoir.
Salim Abdenour