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Phosphate : Somiphos à la conquête du marché africain

La société Somiphos table sur plus d’exportations de phosphate et envisage de se déployer sur le continent africain. La société Somiphos implantée dans la ville minière de Tébessa, exporte 6 millions de tonnes de phosphate par an depuis le port d’Annaba vers les pays d’Europe et d’Asie. Elle entend aujourd’hui se déployer sur d’autres marchés notamment en Afrique. Somiphos a récemment exporté 500 000 tonnes de phosphate vers la Tunisie, par voie terrestre depuis la wilaya de Tébessa. 

Une opération qui remet la question des moyens logistiques dont dispose l’entreprise sur la table. Il est vrai que pour assurer le transport du minerai des sites de production vers le port d’Annaba, Sophimos mise pour le moment sur le transport routier. Cependant, c’est le rail qui représente la seule solution viable pour le transport du phosphate. C’est dans ce contexte qu’un projet de modernisation de la voie ferrée a été lancé et a atteint un taux d’avancement de 70%. Un projet qui enregistre d’ailleurs un retard de plusieurs années et qui pose une sérieuse problématique pour le transport du minerai.  Si la Direction des chemins de fer réceptionnait le projet, cela mettrait fin aux entraves autransport rencontrées par la société Somiphos.  Afin de faire face à cette entrave, la société a, convient-il de le souligner, créé une petite entreprise pour transporter du phosphate par camions, depuis Bir El Ater dans la wilaya de Tébessa jusqu’au port d’Annaba. Un parcours qui prend six heures, et au-delà en cas d’embouteillage. 

Or, pour plus de résultats et de rentabilité,  le secteur du minerai a besoin du développement des moyens logistiques, pouvant booster le volume des exportations et de la transformation. Ce qui explique la nécessité de l’accélération de la modernisation du réseau routier pour son acheminement notamment à Asmidal où, le phosphate est forcement demandé pour la production des engrais chimiques et phosphatés. 

Aussi et afin de développer la production de phosphate et la valoriser, il est utile de rappeler qu’un mégaprojet industriel intégré est projeté par les pouvoirs publics et de vrait bientôt aboutir dans le cadre d’un partenariat algéro-chinois.

Ce projet intégré d’exploitation et de transformation du phosphate est réparti entre le gisement de Bled El-Hadba (Tébessa) sur 2.045 hectares, la plateforme d’Oued Kebrit (Souk Ahras) sur 1.484 ha, Hadjar Essoud (Skikda) sur 149 ha, et le port d’Annaba sur 42 ha, a été amorcé par le déclassement de terres agricoles. Une démarche préconisant au lancement éminent du projet.  Cet investissement est doté d’une enveloppe de 6 milliards de dollars et créera 3000 postes de travail directs alors que ses chantiers de réalisation à travers les quatre wilayas assureront 14 000 postes d’emploi. Ce mégaprojet phosphatier est appelé à garantir des rentes en devises de l’ordre de 1,9 milliard de dollars/an. Sa mise en exploitation, assurera une production pouvant atteindre les 6 millions de tonnes de phosphate/an et 1,1 million de tonnes d’ammoniac/an, il comprendra le dédoublement de la voie ferrée reliant le site de production au port de Annaba.

Sofia Chahine

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