Relance du barrage Vert : L’Université d’Oran se met de la partie
Le directeur du Laboratoire de recherche en production et valorisation végétales et microbiennes, également doyen de la Faculté de Sciences naturelles et de la Vie à l’USTO, Abderrazak Djaber, a insisté sur «la mise en place d’une commission scientifique pluridisciplinaire portant sur les domaines du sol, des plantes, des semences et de l’aménagement urbain à l’effet de réussir le projet de relance du barrage vert».
Intervenant lors de la journée d’études tenue à l’Université des Sciences et Technologies, le Pr Djabeur, a fait part de plusieurs suggestions pour la réussite du projet, insistant sur «la nécessité de la diversification des types de plants destinés à ce projet et de sélectionner la qualité adaptée au climat, à la région et à son sol». Le spécialiste a également recommandé «le choix d’arbres peu consommateurs en eau et l’approvisionnement en plants à partir des pépinières proches des zones ciblées ainsi que l’entretien permanent des plants». De son côté, la chercheuse Sebaa Hanane, membre d’une équipe du Laboratoire de production et de valorisation des plantes et des microbes, a plaidé pour «l’implication des populations nomades au projet de relance du barrage vert est nécessaire à sa réussite». Celle-ciexplique que le «barrage vise à maintenir l’équilibre écologique en «offrant aux populations de la région diverses opportunités comme la création de pépinières». Recommandant un paquet de mesures à mettre en place, elle a plaidé pour la nécessité de «la multiplication des sorties de terrain des spécialistes pour connaître l’état des végétaux et suivre les opérations de plantation», en plus d’équipe, ajoute la chercheuse, d’équiper «les spécialistes de tous les moyens leur permettant de remplir leurs missions et coordonner le travail entre les divers laboratoires scientifiques, notamment ceux activant dans les domaines des biotechnologies végétales et des variétés végétales». Placée sous le thème : «Le barrage vert: résultats et défis», la rencontre scientifique. Elle porte dans ses dimensions la sensibilisation des étudiants sur l’importance de ce projet dans l’écosystème et la lutte contre l’avancée du sable. Les intervenants ont, dans leur majeure partie, fait des tours d’horizons sur le barrage vert, lancé en 1972, et des possibilités qui y sont exploitées. De plus, le projet en question, expliquent les organisateurs de la rencontre, est contenu du programme présidentiel. Le Gouvernement met en place un programme de réhabilitation du barrage vert touchant trente wilayas du pays. Plus d’un quart de la superficie du Barrage vert, soit 95.0000 hectares, ont été mis en valeur au profit de 25.000 bénéficiaires, a relevé récemment le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, lors de la réunion du gouvernement. Cette opération a permis la mise en valeur de 950.000 hectares au profit de 25.000 bénéficiaires, l’ouverture de pistes sur 40.000 hectares et la distribution de 15.000 kits d’énergie solaire ainsi que la distribution de 132.000 unités d’élevage au profit de 20.000 bénéficiaires», selon la même source. Ce projet national stratégique, de caractère agro-écologique, lancé au début des années 1970 et qui s’étend sur une superficie de 3,7 millions d’hectares, traverse le territoire national d’Est en Ouest, sur une longueur de 1.500 km et une largeur de 20 km. S’agissant des perspectives et du plan d’action pour ce projet, il est prévu en premier lieu l’extension de sa superficie à 4,7 millions d’hectares avec la réhabilitation des superficies forestières existantes sur une étendue de 159.000 hectares ainsi que les superficies pastorales sur une étendue de 1,89 million d’hectares. Il est également projeté un reboisement sur une superficie de 288.000 hectares. Une commission interministérielle sera installée pour le suivi des travaux de relance de ce projet d’intérêt national», a-t-on indiqué.
Salim Abdenour
