Pétrole : Avec des marchés fébriles, les cours fluctuent
Les cours du pétrole jouent au yoyo et évoluent au gré de la situation géopolitique et des déclarations des acteurs dans le conflit Ukrainien. Ainsi, après avoir bondi lundi soir et très tôt le matin hier dans le sillage des déclarations européennes sur un hypothétique embargo sur le pétrole russe, les cours du brut se sont de nouveau repliés lorsque les marchés ont été convaincus de l’incapacité de l’UE de se passer des hydrocarbures russes.
Sur la journée du lundi les cours avaient gagné plus de 7%. Une hausse qui s’est poursuivi hier à l’ouverture des marchés.
Peu après 07h30, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai se négociait à 118,53 dollars le baril, soit une hausse de 2,5%. La veille, il avait bondi de plus de 7% à 115,62 dollars, atteignant son plus haut niveau depuis dix jours.
Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI), variété américaine de référence, pour livraison en avril, il valait 114,35 dollars, soit une progression de 1,99%, après avoir atteint lundi soir 112,12 dollars, un niveau inédit en quasiment quinze jours.
Une hausse qui n’aura pas duré, cependant, les cours étant repartis à la baisse dans l’après-midi. Vers 16H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai perdait 0,54% à 115,00 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril, dont c’est le dernier jour de cotation, baissait de 1,70% à 110,21 dollars.
« Le pétrole a commencé la séance en force », a commenté Victoria Scholar, analyste chez Interactive Investor, mais est depuis passé en négatif. « Le passage du vert au rouge suggère que certains opérateurs prennent leurs bénéfices après la hausse de lundi et rappelle que le marché traverse une période très volatile et incertaine », poursuit-elle. « La raison (de cette baisse) n’est pas claire, mais souligne la volatilité et l’illiquidité du marché en ce moment », fait également remarquer Neil Wilson, analyste pour Markets.com.
« C’est une baisse très insignifiante par rapport au mouvement d’hier (lundi) », tempère Craig Erlam, analyste chez Oanda.La veille, les cours de l’or noir étaient galvanisés par la perspective d’un possible embargo européen sur les exportations de pétrole russe. « Cela a suscité de nouvelles inquiétudes quant à l’offre sur un marché déjà aux prises avec un déséquilibre important entre l’offre et la demande, ce qui a renforcé la valeur du WTI et du Brent « , affirme Victoria Scholar. « Il n’est pas encore certain que cela se produise réellement car un certain nombre d’États membres de l’UE sont trop dépendants du pétrole russe pour être en mesure de trouver facilement une autre source d’approvisionnement à court terme », nuance Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank. «
Notons que le prix du pétrole algérien s’est inscrit en hausse ces derniers jours. Lundi, le cours du Sahara Blend a bondi de 7,62% pour atteindre 118,50 dollars le baril
R.E.