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Karim Ouamen, Directeur général de l’AND : « Il faut moderniser la gestion des déchets »

La gestion et le traitement des déchets devront être effectués avec des moyens modernes  basés sur la planification et arrimés au concept de « un déchet= une matière », selon le directeur de l’Agence nationale de valorisation des déchets, Karim Ouamen. Invité hier à s’exprimer sur les ondes de la Radio algérienne celui-ci a expliqué que « le traitement des déchets doit, aujourd’hui, s’adapter aux nouvelles normes de l’urbanisme ainsi qu’au niveau de vie actuel des citoyens ». M. Ouamen estimera d’ailleurs que même « le citoyen doit s’intégrer dans ce processus au vu des quantités de déchets rejetées quotidiennement et qui sont estimées à environ 13 millions de tonnes ». Ce qui représente, ajoute-t-il, une ressource économique importante.

Dans le même ordre d’idée, le directeur de l’Agence nationale de valorisation des déchets a fait savoir que  « 54% des rejets ménagers sont des déchets organiques ». Il n’a pas manqué de faire remarquer que « ce potentiel peut être mis à profit dans l’industrie des engrais et de l’énergie ». Aussi, pour une bonne gestion de cette richesse, M. Ouamen a appelé tous les intervenants dont les collectivités locales à  « intégrer le processus via la mise sur pied de critères modernes de tri avec des programmes bien définis pour chaque matière outre la nécessité d’investir dans la sensibilisation via la multiplication de campagnes ».

Au chapitre du tri justement, le directeur de l’Agence nationale de valorisation des déchets a souligné l’ « importance de cette technique dans la préservation de l’environnement  en plus de sa capacité à réduire les coûts des opérations de gestion de ce volt très important dans la vie des collectivités locales ». D’ailleurs, fait-il remarquer, « l’Algérie est considérée comme un leader dans le domaine de la législation en matière de valorisation des déchets », précisant à ce sujet que « notre pays entame une autre étape dans ce processus en passant à l’actualisation de ce cadre juridique pour une nouvelle orientation sociologique et économique ». Une actualisation, explique M. Ouamen, qui permettra d’actualiser ce cadre de textes d’application à la nouvelle vision et la nouvelle approche algérienne de la gestion et valorisation des déchets.

« Dans cette même nouvelle approche, il doit y avoir des mesures d’encouragement envers les citoyens qui voudront investir dans ce créneau », préconise M. Ouamen qui  appelle justement les pouvoirs publics à « agir dans ce sens afin de créer un véritable marché national des déchets fondé sur la règle de l’offre et de la demande sous la surveillance des services concernés ». D’ailleurs, pour mettre en évidence le développement amorcé par ce créneau, le directeur de l’Agence nationale de valorisation des déchets  a fait savoir que « l’investissement dans les déchets est passé de 2.900 entreprises en activité en 2014 à 14.000 jusqu’à 2020. Un saut quantitatif qui indique si besoin l’attrait que représente le marché des déchets en Algérie . 

Kamel Nait Ameur

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