Industrie pharmaceutique : Une stratégie plus agressive sur les marchés internationaux
«Nous allons nous intéresser au marché de l’Afrique de l’ouest en plaçant plus de nos produits pharmaceutiques», avait affirmé, hier, le directeur général de l’agence nationale du médicament, Kamel Mansouri.
Intervenant sur les ondes de la Radio algérienne Kamel Mansouri a indiqué que l’objectif tracé est de « doubler notre fabrication pharmaceutique nationale et exporter l’excédent de notre production ». « Il y a déjà des opérateurs qui ont placé leurs produits sur le marché international », a-t-il fait savoir avant d’ajouter être « à un taux de 70% de production pharmaceutique». Il soulignera que ««nous partons vers plus d’agressivité vis-à-vis du marché international». «L’encouragement de la production nationale était une condition posée dès le départ», a expliqué le directeur de l’agence nationale du médicament affirmant que «l’appui de l’agence de médicament permet aux fabricants algériens du médicament d’être encouragés à placer plus de produits algériens dans le marché international et de répondre à un besoin, outre l’autosuffisance national, qui est d’ordre économique ». Pour ce faire, l’agence nationale de médicament a mis en place une stratégie visant la visibilité et la reconnaissance du médicament algérien dans le marché international. Il s’agit, selon Kamel Mansouri, de « mettre en place une stratégie qualité nous permettant une reconnaissance internationale pour placer nos produits au niveau des pays preneurs de nos produits». Il soulignera «l’importance de la certification qui constitue une partie intégrante de la production des diapositifs médicaux». «C’est un préalable à l’homologation», a-t-il expliqué. L’Invité de la Rédaction de la Chaine 3 fait savoir que «la certification doit être entreprise par les fabricants des dispositifs médicaux et des organismes certificateurs appelés, à leur tour, à être accrédités par une autorité nationale». «C’est dans ce contexte que nous encourageons la certification assurée par des experts étrangers pour le compte des fabricants nationaux et leur faciliter la tache dans le cadre d’une stratégie visant la mise en place des certificateurs nationaux», a-t-il révélé. Selon Kamel Mansouri, cette «certification a l’assurance qualité du dispositif médical répondant au besoin du respect de la bonne pratique de fabrication au niveau des usines ». Et d’ajouter qu’à «ce niveau, le certificat aux bonnes pratiques ISO constitue un document capital et une pièce maitresse facilitant l’exportation du médicament localement produit». «Cela renforce nos capacités d’exportation », a-t-il plaidé, rappelant également les conventions signées avec l’organisme national d’accréditation avec ses homologues étrangers et qui portent sur l’appui apporté au fabriquant algérien pour lui faciliter l’export de ces dispositifs médicaux». Prenant en compte la diversification des produits, les dispositifs pharmaceutiques et la particularité de procédure, Kamel Mansouri a affirmé avoir « entamé des conventions avec des organismes nationaux » et continuer à le faire avec des laboratoires de recherches, et ce dans le cadre de l’enregistrement, l’homologation, et la commercialisation des produits algériens. Evoquant le commissariat à l’énergie atomique national, le Coména, Kamel Mansouri a fait savoir que «notre centre d’intérêt est porté sur l’enregistrement et la commercialisation des produits radio pharmaceutiques». «Cela nécessite particulièrement, en plus de la qualité physico-chimico-microbiologique classique, une qualité des radios éléments qu’on doit absolument respecter pour les administrer aux patients», a-t-il souligné. Abordant la question liée à la production locale du vaccin anti covid 19, l’intervenant a fait savoir que «l’agence nationale de médicament a été parmi les institutions qui ont accompagné le groupe Saidal assumant l’évaluation, le contrôle de qualité et la mise en place du process». «Ce contrôle de qualité a été complètement assuré par les services de l’agence », dira-t-il. Et d’ajouter que «cet anti-covid 19 est produit et stocké au niveau du groupe Saidal. Le certificat de contrôle nous permet d’exporter le Sinovac, une fois contrôlé et enregistré». De plus, a-t-il indiqué «nous produisons la documentation fournie au marché international ». «Cela permet au Groupe Saidal d’exporter son produit de façon tout à fait normale » précise l’invité de l’émission de la radio. La même source a révélé avoir ratifié une convention avec « un institut de recherche nationale spécialisé dans les instruments de mesures. Elle nous a permis d’homologuer des concentrateurs et des générateurs d’oxygène pendant la crise covid 19 et permis également de déceler quelques anomalies par rapport à certains appareils». D’ailleurs, a annoncé l’invité de la chaine 3, « nous allons vers la formation des utilisateurs aussi bien au niveau hospitalier ou encore à titre individuel. Nous organiserons prochainement une session de formation au profit des utilisateurs de ces équipements afin d’en assurer une utilisation optimale». Il ajoutera que «depuis l’installation de l’agence dans sa nouvelle structure, plusieurs projets ont été mis en place dont entre autre la coopération qui reste un levier capital et très important dans la reconnaissance à l’échelle internationale du médicament produit en Algérie ». «D’autre part, cela conforte totalement les échanges, notamment l’export des produits pharmaceutiques», a-t-il relevé. D’ailleurs, a-t-il poursuivi, «nous avons initié plusieurs conventions, plusieurs d’entre elles ont été concrétisées, notamment celle avec le secmed de Cuba et qui porte sur les échanges d’informations, d’expertises, de compétences, de données pharmaco-vigilants, la recherche. » Les recherches sont consacrées au domaine de la bio technologie, rappelant que les cubains sont leader dans ce domaine. « Le reste des conventions nous permettent l‘enregistrement de produits nationaux dans les pays étrangers importateurs de nos produits », soutient-il.
Salim Abdenour