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Le groupe de contact de la Ligue arabe attenu à Moscou : Les enjeux d’une médiation

Une délégation de ministres des affaires étrangères de six Etats arabes, dépêchés par la Ligue arabe se rendra à Moscou. Dirigée par le secrétaire général de la Ligue arabe, M. Ahmed Aboul Gheit,  la délégation qui aura pour mission de jouer un rôle de médiation dans le conflit en Ukraine, sera ainsi composée des ministres des Affaires étrangères de l’Algérie, d’Egypte, des Emirats arabes unis,  de Jordanie, du Soudan et de l’Irak.  

Pour des analystes, la démarche des pays arabes est dictée par la nature même de leurs économies fondées essentiellement sur la production d’hydrocarbures et de gaz. Des pays exportateurs de pétrole et de gaz mais qui sont, en contrepartie, de très grands importateurs de blé russe et ukrainien. Dans cet  ordre idée justement, l’ancien diplomate et analyste politique, Djallel Lakhdar a fait remarquer dans une intervention sur la Radio algérienne que « les pays arabes sont des producteurs de pétrole et de gaz, mais aussi de grands importateurs de blé, à la fois de Russie et d’Ukraine ». Il ainsi estime qu’« il y a une prise de conscience de ces Etats de la gravité de la situation, et les pressions qu’ils subissent pour une prise de position (…) Il faudra donc un minimum d’accord pour jouer leur rôle de pays neutres mais constructifs ». Aussi, étant pour l’intégrité de l’Ukraine mais comprenant aussi les motifs sécuritaires de la Russie, ces pays privilégient la voie diplomatique d’autant plus, explique-t-il, que « les pays arabes ne cherchent ni à être alignés, ni à être marginalisés ». 

Une initiative «très compréhensible lorsqu’on sait que plusieurs pays arabes figurent parmi les plus gros importateurs de blé de la Russie et de l’Ukraine», estime de son côté, l’expert des relations internationales, M. Ahmed Kateb qui a, dans des déclaration au quotidien Horizon, expliqué que «si la crise russo-ukrainienne devait perdurer dans le temps, elle aura des répercussions sur la sécurité alimentaire de la région Mena».

Il est à rappeler, sur ce même sujet, que le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a participé, samedi, par visioconférence à une réunion de coordination du Groupe de contact arabe au niveau ministériel sur le conflit en Ukraine. Une réunion qui entre dans le cadre de la préparation de la visite des ministres des Affaires étrangères algérien, jordanien, soudanais, irakien et égyptien, prévue à Moscou et Varsovie, pour s’entretenir avec leurs homologues de Russie et d’Ukraine. 

Akli Amor

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