Annaba : La gestion de certains projets sous la loupe
Au moment où, on se targue de l’amélioration du cadre de vie des habitants d’Annaba, le constat sur le terrain impose des questionnements.
Le constat sur la prolifération du commerce informel et la dégradation du cadre de vie, les habitants de la ville d’Annaba s’interrogent sur la gestion des projets destinés à l’amélioration du cadre de vie et qui mobilisent d’importantes enveloppes financières. Les habitants des quartiers de la ville, des bénévoles et le mouvement associatif, à l’image du groupe Green Bike, sont obligés de mettre la main à la pâte afin d’impulser des opérations de nettoyage d’amélioration du cadre de vie prenant souvent le pas sur les services communaux.
La gestion de certains projets laisse également dubitatif. C’est le cas du projet de déploiement du réseau d’éclairage public au niveau des deux quartiers populaires d’Oued Eddaheb et 11 décembre. D’un montant de deux (milliards de centimes, le projet a été attribué à deux entreprises, alors que les deux quartiers sont mitoyens! Ils sont situés à 200 m l’un de l’autre.Mieux encore, les deux entreprises ont encaissé leur dus sans avoir achevé les deux projets, encore moins procédé au raccordement des poteaux à l’énergie électrique. Depuis 2014, les deux quartiers sont sans éclairage public. Aucun des projets n’a été achevé, alors les poteaux dits achevés n’ont jamais été opérationnel, parce que tout simplement les vieux poteaux n’ont même pas été changés. Pire encore, ces vieux poteaux sont éventrés présentent un danger réel pour les passants, les enfants notamment. Selon certaines informations à ce sujet, certaines sources avancent des agissements frauduleux et des irrégularités ayant entaché ces deux projets. Certaines indiscrétions font état d’une enquête engagée dans ce sens, afin d’identifier les circonstances et les conditions dans lesquelles ont été lancés les deux projets d’éclairage publics des deux quartiers, le 11 décembre et de Oued Eddaheb. Pourraient bien être impliqués dans cette affaire, dont les contours commencent à se tracer, des élus des responsables de la mandature précédente, ainsi que des cadres de certaines institutions publiques dans la wilaya d’Annaba. En attendant, il est utile de souligner que les nouveaux locataires de l’hôtel de ville d’Annaba sont tenus d’assurer l’amélioration du cadre de vie escomptée par les habitants de la commune et de puiser une fois de plus dans les fonds publics pour satisfaire leurs électeurs. En somme les nouvelles équipes des collectivités locales à travers les 12 communes de la wilaya d’Annaba, ont hérité d’un legs des plus lourds où, l’anarchie, la fraude, le gaspillage et le bricolage ont marqué une gestion avec laquelle il faudra rompre.
Sofia Chahine