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Il représente un cinquième des aliments destinés aux ménages : Halte au gaspillage alimentaire !

L’Agence nationale des déchets a annoncé hier le lancement d’une étude nationale pour déterminer les taux de gaspillage alimentaire chez les familles algériennes et divers opérateurs économiques publics et privés. Cette étude, lancée en mars dernier, durera une année entière, selon les explications de la directrice par intérim de la gestion intégrée des déchets, Fatima Zahra Barsa. A travers cette étude, l’Agence Nationale des Déchets vise à identifier les indicateurs quantitatifs permettant de définir l’ampleur du phénomène du gaspillage alimentaire en Algérie, que ce soit au niveau des  ménages, qu’au niveau des institutions économiques. «Cette étude vise la préparation d’un plan qui comporte des objectifs précis pour lutter contre ce phénomène », a indiqué la même source, ajoutant qu’elle vise également  identification des processus qui peuvent être initiés pour éviter le gaspillage alimentaire, et à préparer des applications qui permettent d’identifier les sites de déchets, développer des programmes de collecte des restes alimentaires non utilisés, en coopération avec la société civile, et l’amener à les réutiliser». Selon les chiffres fournis par la responsable, le niveau de gaspillage alimentaire en 2019 s’élevait à plus de 19% des aliments destinés aux familles algériennes, tandis qu’un pourcentage plus important a été enregistré au niveau des restaurants, des hôtels et des grandes unités industrielles». Pendant le mois de Ramadan de chaque année, la quantité de déchets ménagers augmente de 10 % par rapport au reste des mois, mais l’indicateur pour l’année 2021 a été caractérisé par une diminution du pourcentage d’augmentation à 4 %. Cette baisse de gaspillage est, selon la directrice par intérim, lié aux effets «effets de la pandémie de Covid-19 sur le mode de consommation des familles algériennes, outre la propagation de la sensibilisation due aux processus de sensibilisation répétés». La proportion de pain gaspillé en 2021 par les consommateurs s’est élevée à 14 grammes par personne et par jour, ce qui équivaut à 914 millions de baguettes de pain par an, un indicateur obtenu grâce au processus d’évaluation quantitative mené par l’Agence. La quantité totale de déchets produits par les consommateurs en Algérie au cours de l’année 2021 a été estimée à environ 13 millions de tonnes, ce qui est considéré comme « moyen » par rapport aux quantités collectées dans d’autres pays, ajoute le même responsable, qui a indiqué que le problème réside dans la façon dont les déchets est géré et non dans sa quantité. À ce sujet, la directrice par intérim a indiqué que «dans de nombreux pays, les déchets ne fonctionnent plus comme un fardeau, mais plutôt comme une source de nombreuses matières premières nécessaires», soulignant l’importance d’un contrôle optimal des processus de récupération. Le nombre de concessionnaires actifs dans le domaine de la collecte et de la valorisation des déchets est passé à 14 000 en ce début d’année 2022, contre 2 900 en 2014 et 4 086 en 2019. Le processus de valorisation et de collecte s’appuie sur les grandes spécialités représentées dans les plastiques, les métaux ferreux, le carton et le papier, ce qui a permis une amélioration du taux de valorisation des déchets à 9,83% au cours de l’année 2021. Le secteur de l’environnement, selon Mme Barsa, vise à valoriser 30% des déchets non dangereux d’ici 2035. L’agence œuvre pour inciter les investisseurs à entrer dans ce domaine et à s’orienter vers de nouvelles spécialisations pour la valorisation des déchets, dont le compostage (déchets organiques). La même  responsable a souligné que «le ministère de l’Environnement a financé des concessionnaires dans trois wilayas de l’ouest du pays avec trois stations de compostage des déchets, ce qui permettra un saut qualitatif dans cet aspect une fois mis en service». «L’agence apporte également un appui technique aux opérateurs actifs dans le domaine de la gestion des déchets, notamment les unités de recyclage et de valorisation, qui sont accompagnées de commissions spécialisées dans wilayas concernés », a affirmé la même responsable, soulignant que « le rôle de l’agence est dans l’accompagnement des collectivités locales dans le processus de mise à jour de la gestion des déchets dans le cadre d’opérations d’appui technique, qui permet l’élaboration d’un tableau de bord des communes». En ce sens, elle a précisé «le mode de gestion des déchets, les unités de recyclage disponibles, les centres techniques de remblayage concernés, et les conteneurs destinés à la décharge des déchets, leur emplacement et leur taille, en plus de déterminer l’itinéraire exact des camions chargés de la collecte des déchets. Ce plan est mis à jour par les communes tous les dix ans, afin de s’adapter à l’évolution de la situation des ordures ménagères et de maîtriser au mieux leur gestion, la directrice par intérim de l’Agence nationale des déchets.

Amar Malki

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