Sonatrach multiplie les découvertes : L’Algérie domine le classement de l’Opaep
En multipliant les découvertes d’hydrocarbures, Sonatrach confirme le potentiel du domaine minier national et consolide son attractivité. Une attractivité aujourd’hui reconnue, au regard de la domination dont bénéficie l’Algérie sur les classements en matière d’exploration hydrocarbures. En effet, l’Algérie a dominé le classement des indices de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP) relatif à l’investissement dans les opérations de découverte de pétrole au niveau arabe et les pays membres durant le premier trimestre de 2022. « Au niveau des pays arabes, les données disponibles font état de 13 nouvelles découvertes de pétrole et de gaz au premier trimestre 2022 dont 12 découvertes au niveau des Etats membres de l’OPAEP (…) », lit-on dans un rapport de l’Organisation intitulé « Les indicateurs positifs d’investissement dans les opérations d’exploration durant le 1er trimestre 2022, et leurs répercussions sur la stabilité des marchés pétroliers dans le monde ». L’Algérie est arrivée en tête en matière de nombre de découvertes pétrolières avec trois nouvelles découvertes réalisées, selon le même document. La première découverte a été réalisée dans la zone d’exploration « Zemlet Al Arbi », d’une réserve géologique d’environ 140 millions de barils. Durant le test de production, « le puits +HDLE-1+ a donné 7000 barils/jour de pétrole et 140.000 m3/jour de gaz ». La 2è découverte a été réalisée au niveau du puits de délinéation West Oglet En Nasser-2 (WOEN-2). Le test de production réalisé dans l’objectif principal du trias a produit de l’huile et du gaz associé avec des débits de 5.094 barils/jour d’huile et 185.582 m3/jour de gaz. Le résultat positif de ce puits a permis une réévaluation de ces volumes à 961 Millions de barils, avec un apport ramené par le puits de délinéation WOEN-2, estimé à 415 Millions de barils. La troisième consiste en un puits d’exploration « Ouled Sidi Chikh-1 », qui, lors de l’évaluation de la production, a révélé du pétrole brut et du gaz associé avec des flux de 925 barils/jour de pétrole et de 6.456 m3/jour de gaz.
Commentant cette nouvelle reconnaissance, le groupe Sonatrach a indiqué hier dans un communiqué a souligné qu’il a réussi à maintenir son niveau de performance et à surmonter l’impact de la crise sanitaire mondiale sur l’économie internationale, puisqu’il a réalisé en 2021 un chiffre d’affaires de 34,5 milliards de dollars américains.
Et de rappeler que Sonatrach arrive également en tête du classement annuel des « #500 meilleures institutions africaines » réalisé par le magazine « Jeune Afrique » pour l’année 2022, en tant que première entreprise africaine, confirmant ainsi son leadership au niveau du continent africain.
Pour rappel, Sonatrach a enregistré au cours de l’année 2021 une hausse de sa production estimée à 5%, ainsi qu’une hausse de ses exportations de 18%. En revanche, ses importations ont connu une baisse de 70 %, car elle n’a importé aucune quantité de carburant en 2021, précise le communiqué
Notons que le classement de l’Opaep positionne l’Arabie Saoudite arrive en première position en matière d’exploration gazière grâce à la réalisation de cinq (5) nouvelles découvertes, tandis que les Emirats arabes unis (EAU) ont fait une découverte majeure dans « la Concession Offshore 2 » dans les eaux peu profondes au large d’Abu Dhabi, les réserves géologiques variant entre 42 et 56,6 milliards de m3. Au début de l’année 2022, la Syrie a fait une nouvelle découverte de gaz à travers le puits « Zamla-Mehr-1 » dans la campagne de la ville de « Homs », tandis que l’Egypte a fait une découverte de gaz à travers le puits SD-5X dans la région du « Sud de Dessouk », en sus d’une découverte de pétrole dans la région « Nord-Est Ramadan » dont les réserves devraient atteindre 100 millions/barils.Sur l’échelle mondiale, le rapport indique que les investissements dans les domaines de l’exploration et de la production ont diminué l’année dernière de près de 23% par rapport à ceux de la période de l’avant-Covid-19. Ce recul était accompagnée d’une baisse des nouvelles découvertes à son niveau le plus bas depuis plusieurs décennies, le volume total des nouvelles découvertes étant estimé à près de 4,7 milliards/barils d’équivalent pétrole en 2021, dont le pétrole représentait environ 66 %. Le recul des découvertes s’est traduit par une légère baisse des réserves de pétrole et de gaz dans le monde de près d’un (1) % pour chacun, alors que les données disponibles révèlent, selon l’Opaep, qu’une « augmentation des investissements dans l’industrie pétrolière » est prévue en 2022 pour atteindre 628 milliards USD, contre 602 milliards USD en 2021. La société Rystad Energy prévoit une hausse d’investissement de 7% en matière de prospection et de production soit 307mds USD contre 287 mds USD en 2021, a relevé l’Opaep. Le rapport a fait état de 32 nouvelles découvertes pétrolières et gazières lors du premier trimestre de 2022 contre 18 découvertes seulement au monde au premier trimestre de 2021. Dans le même contexte, l’OAPEC a souligné que le maintien d’une production stable répondant à la demande mondiale sur le pétrole et le gaz nécessite la recherche continue de nouvelles réserves pour compenser les quantité produites, faire face au recul naturel de la moyenne de production des forages et mettre fin à la perturbation des ressources d’approvisionnement dans les cas urgents à l’image des changements géopolitiques dus à la crise survenues récemment entre la Russie et l’Ukraine ».
R.E.