Recours contre Bakary Gassama : La FAF veut jouer les temps morts
Nouveau développement dans le recours de la FAF contre l’arbitre gambien Bakary Gassama ? C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre l’instance fédérale dans un communiqué, lundi soir, sur son site officiel.
La FAF affirme avoir entrepris, « conformément aux recommandations de ses conseils juridiques », une demande à la FIFA « à l’effet de faire examiner le dossier de réclamation introduit au sujet de la rencontre Algérie – Cameroun, disputée le 29 mars 2022 comptant pour le match-retour des barrages des éliminatoires de la Coupe du Monde de la FIFA – Qatar 2022, par la Commission d’arbitrage de la FIFA ». Selon la même source, « cette demande est motivée par le fait que le dossier de réclamation introduit s’appuie sur un argumentaire et des considérations techniques liées à l’arbitrage qui nécessitent un examen de la part d’une structure spécialisée ». Et alors que ce dossier devrait être traité, demain, par la commission de discipline de la FIFA, la FAF veut qu’il soit mis entre les mains de la commission spécialisée dans l’arbitrage. Ceci, étant donné que la commission de discipline a pour mission de traiter les départements et autres affaires d’ordre disciplinaire. Qu’y a-t-il de nouveau le cas échéant ? Selon des sources concordantes, rien n’est à espérer par cette démarche, puisque la réglementation est claire, nette et précise. Le seul cas qui permettra à l’Algérie d’avoir gain de cause est de prouver que l’arbitre gambien a été corrompu par la Fédération camerounaise, ou s’il reconnaît de lui-même les faits. Même ce qui est balancé ici et là, concernant le refus de Gassama de répondre aux sollicitations des arbitres de la VAR et le fait que cela renforce le dossier algérien, n’est que de la pure spéculation. Dans les règlements de l’instance internationale concernant la technologie de la VAR, il est clairement mentionné dans l’article 4 que : « seul l’arbitre peut initier une analyse vidéo, l’arbitre assistant vidéo (et les autres officiels de matches) peut uniquement recommander une analyse à l’arbitre principal ». Dans l’article 5, c’est encore plus clair : « La décision finale revient toujours à l’arbitre, qu’elle soit basée sur les informations fournies par l’arbitre assistant vidéo ou qu’elle soit consécutive à une analyse vidéo au bord du terrain effectuée par l’arbitre. » Que voulait, donc, faire comprendre la FAF par cette nouvelle démarche ? La question reste posée.
Abderrahim Mahious