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El Tarf : Mort de centaines de poissons à Chihani

Le phénomène est inhabituel, du moins dans cette partie de l’Oued Seybouse qui passe par la wilaya d’El Tarf.

Des centaines de poissons morts flottent sur la surface des eaux d’Oued Seybouse, notamment dans la partie traversant la commune de Chihani, relevant de la circonscription territoriale de la wilaya d’El Tarf.  En effet,  depuis mercredi dernier, des dizaines de poissons sans vie flottent sur l’eau, ce qui  a suscité l’inquiétude des associations de défense de la nature.  La Direction de l’environnement de la wilaya d’El Tarf a de son côté dépêché sur les lieux,  une commission spécialisée  afin de tenter de comprendre  et de connaître les raisons de la mort de ces centaines de poissons. Pour l’heure, les raisons qui pourraient être liées à ce genre de phénomène n’ont pas encore été identifiées. Selon certaines informations,  la baisse du taux d’oxygène dans l’eau et le déversement des rejets industriels sont entre autres raison de la mort des poissons. Les prélèvements pris sur les poissons morts font au moment de la mise sous presse,  objet d’analyses au laboratoire de la wilaya d’El Tarf. Les résultats sur les raisons réelles derrière cette mort massive des poissons seront connus dans pas moins de cinq jours. Pour l’heure le déversement de produits toxiques reste la première thèse en attendant les résultats des analyses. Rappelons que l’Oued Seybouse n’en est pas à la première fois pour ce qui est de la mort massive de poissons. Il avait été sujet à des cas de pollution grave, occasionnant de graves dégâts écologiques. Si l’on parle de la pollution, il est utile de noter qu l’Oued Seybouse prend sa source dans la wilaya de Guelma. C’est pour dire qu’il n’existe aucune usine ou entreprise dont les rejets y sont déversés. Par ailleurs,  les wilayas de Guelma et Annaba ont été informées sur cette situation, dans le but de tenter de voir si ce dégât écologique n’est pas l’œuvre de déversements  industriels dans l’Oued Seybouse à Annaba où à Guelma.  Bien que le  phénomène s’est estompé pour le moment, il demeure toutefois étrange, surtout pour la wilaya d’El Tarf. Celle-ci, dont la majorité de son territoire, est composé essentiellement de zones humides, et réserves naturelles, lui ont valu la classification par la convention de RAMSAR. La commune de Chihani est cette zone agricole par excellence, ne jouxtant aucune zone industrielle pouvant être suspectée d’être à l’origine de la pollution de ce tronçon de l’Oued Seybouse. À  suivre…

Sofia Chahine                                               

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