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Situation au Sahel et conflit en Libye : La consultation de l’Algérie est devenue nécessaire

Lors sa rencontre périodique samedi avec des représentants de médias nationaux, le président de la République Abdelmadjid Tebboune est revenu sur l’ensemble des questions qui constituent le socle de la diplomatie algérienne basée essentiellement sur le respect du droit international, la neutralité et la non ingérence dans les affaires internes des pays. Il a en ce sens réitéré et réaffirmé les positions de l’Algérie sur les questions de principes, notamment la question du Sahara occidental et la cause palestinienne. 

 Il s’agit en premier lieu de la crise marquant la région du Sahel et le rôle pivot de l’Algérie dans le traitement des questions africaines, à l’instar du Sahel et de la Libye, en plus de sa position inaliénable vis-à-vis de la cause palestinienne et ses relations d’amitié avec la Russie remontant à 60 ans. De plus, nombreuses ont été les propositions algériennes, celles-ci versent, dans leur totalité, dans le règlement de la crise mais également la place qu’occupe l’Algérie dans les chancelleries et concerts internationaux. Ceci dit que l’avis de l’Algérie est d’autant plus impératif que l’Algérie constitue une force de propositions. Le Président de la République a, en ce sens, indiqué que «la consultation de l’Algérie est devenue nécessaire dans plusieurs dossiers ». «Pour ne citer que le Sahel ou encore la Libye», a-t-il ajouté. En plus de cet intérêt particulier réservé  à la position de l’Algérie vis-à-vis de ces crises et leur règlement, le Président de la République a expliqué «comment les pays de la Méditerranée s’intéressent à l’opinion de l’Algérie». Et le chef de l’Etat de renouveler «la position de l’Algérie vis-à-vis des questions palestinienne et sahraouie, « considérées comme étant des questions de décolonisation». Abordant la cause Palestinienne, Abdelmadjid Tebboune a indiqué que «l’Algérie poursuivrait ses initiatives et ses contacts jusqu’à amener le Conseil de sécurité à se réunir et statuer sur cette question». Pour le Président Abdelmadjid Tebboune cette question est devenue «une constante algérienne depuis l’époque de feu Président Houari Boumediene à ce jour».

En ce qui concerne la crise en Libye, le chef de l’Etat a réitéré la position algérienne expliquant que «la solution au problème est purement inter-libyenne». Dans ce chapitre bien précis, Abdelmadjid Tebboune a indiqué » que «l’Algérie s’aligne sur la légalité internationale concernant le dossier libyen». À la question liée à la formulation par les Libyens pour l’organisation en Algérie d’une conférence internationale, Abdelmadjid Tebboune a, encore une fois, renouvelé la position de l’Algérie en faisant état de la politique algérienne vis-à-vis de sujets inter arabes en précisant que «l’Algérie œuvre à l’unification des rangs. «Elle ne s’engagera pas dans une initiative susceptible de créer la division entre les pays arabes», a-t-il expliqué. Et d’ajouter que «l’Algérie n’a répondu ni positivement ni négativement, suivait la situation dans ce pays». «Car nous ne voulons pas nous engager dans une conférence et échouer », a-t-il précisé. «Nous attendons des indicateurs de succès et non pas des indicateurs de division entre les pays arabes» explique-t-il. Idem pour le sommet arabe, devant se tenir le mois de novembre prochain en Algérie. Le président de la République a affirmé que «tous les pays arabes avaient confirmé leur participation », expliquant que «l’Algérie n’a de problèmes avec aucun pays arabe. Ce sont tous des pays frères, et tout ce qui les touche nous affecte». Abordant les relations de l’Algérie avec la Russie remontant à 60 ans, le Président de la République n’a pas laissé l’occasion passer pour souligner que «l’Algérie est une puissance avérée au sein du Mouvement des non-alignés et ne s’engagera pas dans des questions qui ne la concernent pas». Toutefois, ajoute le Chef de l’Etat «cela ne nous empêche pas d’être amis avec la Russie comme nous sommes amis avec les Etats-Unis, d’une autre manière, en sus de nos relations solides avec la Chine». Les relations algéro-italiennes n’ont pas été en reste du discours du Président de la République, qui a rappelé  la position de ce pays qui était «le seul à soutenir l’Algérie pendant la décennie noire». «L’Italie s’était tenue aux côtés de l’Algérie en ouvrant des lignes de crédit en milliards de dollars, tout en maintenant les vols d’Alitalia vers le pays, au moment où aucun avion n’atterrissait en Algérie à la demande d’un pays européen », a expliqué le Chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune.

Amar Malki

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