L’ONU dément les allégations sur la Minurso : Une gifle pour Rabat et Madrid
La propagande du Makhzen est une nouvelle fois démontée et mise à l’index par l’ONU.
L’Organisation des Nations Unies a formellement démenti la campagne de désinformation, orchestrée par les médiasmarocains, lesquels ont fait face à une sévère réplique Onusienne, démentant ; de bout en bout, les «allégations» sur les propos attribués au Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental et chef de la Minurso. En effet, les Nations unies ont démenti mardi les fausses informations relayés par les médias marocains, qui affirmaient qu’Alexandre Ivanko, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental et chef de la Minurso a déclaré qu’«une frappe aérienne a touché un convoi de véhicules appartenant au Front Le Polisario transportait des armes». Le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU Farhan Haq, a dans un communiqué, déclaré que « l’ONU avait reçu une clarification et des éclaircissements de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental portant sur un certain nombre de reportages rapportés par des médias marocains lesquels indiquent que «le Représentant spécial et chef de mission, Alexander Ivanko a déclaré qu’une frappe aérienne a touché un convoi de véhicules appartenant au Front Polisario qui transportait des armes». Le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU a souligné que «le Représentant spécial n’a rien indiqué de tel». La même source poursuit : «la Minurso a pu visiter le site de l’attaque présumée du 13 avril et a trouvé trois véhicules, deux camions et un véhicule léger, qui semblaient avoir été touchés par des munitions à guidage aérien». Et d’ajouter qu’«elle (la Minurso) n’a pas été en mesure de confirmer de manière indépendante s’il y avait eu des victimes dans l’incident et que cette information a été dûment communiquée au Conseil de sécurité le 20 avril». Jeudi dernier, le porte-parole officiel des Nations unies, Staffan Dujarric, avait démenti ce qui avait été attribué à l’envoyé spécial du secrétaire général pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, dans un article affirmant que ce dernier avait exprimé son «satisfait» de l’annonce récente par l’Espagne d’un changement de position sur la question du Sahara occidental». «Je répéterai ce que j’ai déjà dit, à savoir que chaque déclaration sur la position ou les activités de M. de Mistura que lui ou mon bureau n’a pas rendue publique est souvent une déformation des faits », a déclaré Dujarric. Sa campagne de désinformation s’est retournée contre le Maroc compte tenu du contenu du démenti formulé par l’Onu. Pour l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique(RASD) en Algérie, Abdelkader Taleb Omar a estimé que celles-ci sont «une gifle pour Rabat et Madrid».
Les Nations unies ont dépêché une délégation de la Minurso sur le site en vue de constater de visu l’attaque perpétrée contre un convoi de véhicules dans lesquels plusieurs civils innocents, des Sahraouis, des Mauritaniens et un camionneur algérien ont été blessés. Un Mauritanienne qui se trouvant à bond d’un des véhicules avec ses enfants a été tuée dans l’attaque. Accablantes ont été les conclusions des envoyés spéciaux, ayant relevé dans leur rapport que cette agression a été commise à l’aide des moyens aéroportés», autrement dit des drones. L’attaque a eu lieu non loin de la frontière mauritanienne à quelques centaines de mètres seulement du poste-frontière d’Aïn Ben Tili, situé à l’extrême nord de la Mauritanie. Le 13 avril dernier, le porte parole du gouvernement mauritanien Mohamed Melainine Ould Eyih, a fait état de «deux ressortissants mauritaniens été tués ». Alger fait a fait état de «trois victimes de trois pays de la région». Le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger pointe du doigt le Maroc, dénonçant « des pratiques belliqueuses qui s’apparentent à des actes répétitifs de terrorisme d’État et prennent les caractéristiques d’exécutions extrajudiciaires». Le MAE met en garde enfin contre des «risques sérieux de dérives régionales potentiellement périlleuses».
Salim Abdenour