Sider El Hadjar Annaba : 100.000 tonnes de déchets ferreux proposés à la vente
L’opérations’inscrit dans le cadre d’une vision économique visant l’exploitation des résidus de matériaux ferreux inexploités.
Le complexe sidérurgique Sider El Hadjar propose à la vente près 100.000 tonnes de déchets ferreux qu’il ne peut exploiter sur site afin de remettre de l’ordre dans ses structures et de dégager les assiettes foncières qui étaient occupées par ces déchets et ce, en application des dernières orientations des plus hautes autorités du pays.
Le complexe Sider El Hadjar d’Annaba propose à la récupération par les opérateurs économiques près de100.000 tonnes de déchets ferreux non-récupérables au niveau de ses unités, a annoncé, le directeur-général du complexe Lotfi Kamel Menaa. « Le processus de production du complexe génère des déchets susceptibles d’être récupérés par Sider El Hadjar, comme c’est le cas de la carcasse du Haut fourneau n°1 du complexe sidérurgique El Hadjar et la récupération des résidus de minerais de fer amoncelés comme matière première pour la production de matériaux industriels au sein du complexe. Les autres déchets ne peuvent pas faire l’objet de récupération par l’usine Sider et sont collectés et triés par l’unité Fersid relevant du complexe », a expliqué le même responsable qui a souligné qu’une aire de deux hectares est mobilisée pour entreposer ces déchets. Ces déchets non-récupérables par Sider El Hadjar peuvent être exploités en dehors du complexe après transformation dans les secteurs des travaux publics, le bâtiment et certaines activités industrielles, a expliqué le premier responsable du complexe. L’opération de recyclage de la ferraille issue de la réforme du haut fourneau n° 1 sera effectuée au niveau du complexe Sider El Hadjar, a-t-on soutenu, précisant que l’ossature du haut fourneau numéro 1, réformée et mise hors service, représente près de 20.000 tonnes de ferraille récupérable, selon le même responsable. Or, censée être démantelée en 2020, la carcasse du HF n°1 en vue de la récupération des ses résidus de fer non utilisés et susceptibles de couvrir les besoins du complexe sidérurgique pendant une durée d’environ 6 mois, n’a pas été opérée à ce jour. Une procédure s’inscrivant dans le cadre d’une vision s’appuyant sur l’exploitation des ressources disponibles et inexploitées pour relancer l’activité économique du complexe. Par ailleurs, outre les revenus générés par la vente de ces déchets, stock inexploité de matériaux ferreux (ferrailles)accumulés au niveau du complexe qui s’étend sur une superficie de plus de 900 ha, l’activité de récupération permettra de libérer des terrains susceptibles d’accueillir des activités industrielles secondaires. Une démarche qui convient-il de le rappeler, s’inscrit dans le cadre des recommandations du président de la République, lors du dernier conseil des ministres. Des orientations portant sur, convient-il de le rappeler, sur l’assainissement des assiettes foncières dans le périmètre du complexe d’El Hadjar des déchets ferreux en vue de les utiliser comme matière première par le complexe permettant ainsi de créer d’autres industries et activités. C’est le cas du site des travaux neufs ou de l’ENSID où, des tonnes de milliers de déchets ferreux, sont entassés depuis des années, réquisitionnant par ce fait des d’hectares non exploités. Dans ce contexte, on rappelle, l’opération d’assainissement en 2020 de la situation des biens immobiliers du complexe Sider El Hadjar restée suspendue à cause des opérations de restructuration du complexe qui remonte à fin 2018. Toutes ses démarches s’articulent autour de la volonté de l’exploitation rationnelle des ressources et des capacités disponibles du complexe. Cette entité économique emploie plus de 5.500 travailleurs,dont la production prévisionnelle pour 2022 devrait avoisiner 800.000 tonnes de produits ferreux (ronds à béton, tôles, tubes et bobines).
Sofia Chahine