DébatsLa Chronique

Don Quichotte, ce Pedro de la Mancha

Pauvre Pedro! Comme son compatriote Don Quichotte de la Mancha qui s’en est allé combattre des moulins à vent,  Sanchez mène l’Espagne tout droit vers une embouchure infestée de harragas, un nouveau type de squales, vivant quelque part au pays de la fumette pas bien loin de Ceuta et Mellila. Bien que séparés par près de cinq siècles, le Don Quichotte des temps modernes croit lui aussi voir des êtres maléfiques au fin fond du désert supposé royal qu’il doit combattre pour protéger les « opprimés » du roi de la schnouff. Il ignorait, comme son compatriote, qu’il puisse exister une Nation, un État et un peuple sahraoui vivant paisiblement sur ses terres. Mais il faut déjà être lucide. Et tout comme le pauvre Hidalgo de la Mancha, Sanchez a la vue troublée par les effets toxiques du chanvre au point de se tromper de cible et d’amis. Il cessera jusqu’à entendre les cris de détresse de ses propres compatriotes navrés de perdre, par la faute de leur chimérique Don Quichotte, une belle amitié, une vraie celle-là. Mais le pauvre Pedro qui refuse d’entendre, d’écouter, préfère « lâcher la proie pour l’ombre » comme il se dit, et tant pis pour l’amitié des peuples ! Au royaume de la came tout est beau, tout est sublime, fût- ce un mirage. 

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