L’ex-ministre espagnole des Affaires étrangères Arancha Gonzalez accuse : Les écoutes et l’espionnage marocains à l’index
Quels sont donc les dessous du revirement subit et du rapprochement inattendu du chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez avec le Makhzen marocain. En Espagne, on commence sérieusement à douter des raisons de ce rapprochement pas très orthodoxe et on affiche clairement des interrogations quant à l’impact d’actes d’espionnage marocain contre de hauts responsables espagnols. C’est d’ailleurs dans ce contexte que l’ancienne
ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez, a accusé d’avoir procédé à des écoutes» l’an dernier durant la crise diplomatique avec Madrid, suite à l’accueil en Espagne du Président sahraoui, Brahim Ghali, pour raisons médicales. C’est ce qu’elle affirmé en s’exprimant sur les colonnes du quotidien «El Periodico» de Espana, soulignant que «tout a été utilisé durant cette crise pour couvrir de boue cette aide humanitaire envers Brahim Ghali». «Et quand je dis tout, c’est tout : des écoutes, des plaintes, des campagnes, et notamment des campagnes de presse», a-t-elle ajouté, révélant que «des téléphones de certains membres de son gouvernement ont été mis sous écoute du printemps 2021, très précisément à partir du début du mois de mai». Si le gouvernement de gauche espagnol a assuré que ces piratages au moyen du logiciel de l’entité sioniste Pegasus étaient une attaque externe, nombreux sont les médias espagnols qui ont évoqué l’implication irréfutable de Rabat. D’ailleurs, le Makhzen a usé de tous les moyens de chantage contre Madrid alors, et à provoqué une crise migratoire en envoyant massivement 10.000 jeunes Marocains, des mineurs notamment, prendre d’assaut les enclaves de Ceuta et Mellila, comme de la chair à Canon.
Les méthodes immondes du Makhzen
Notons que l’envoyé spécial du ministère des Affaires étrangère pour le Maghreb et le Sahara occidental, Amar Belani a souligné hier les méthodes immondes utilisées « sans état d’âme » par le régime marocain dans la « sale guerre » qu’il mène aux pays du voisinage, comme l’espionnage avéré à l’aide du logiciel sioniste Pegasus, l’utilisation de la migration massive comme moyen de pression sur l’Espagne, ainsi que les menaces et le soutien politique, financier et logistique aux groupes terroristes.
« Les écoutes avérées des communications de dignitaires étrangers par le biais du logiciel espion Pegasus (en Algérie, France, Espagne…), les harcèlements médiatique et judiciaire orchestrés par des officines occultes, rattachées aux services marocains, l’utilisation de la migration massive comme levier de pression politique, les circuits invasifs de trafic de drogue sur une échelle industrielle et les menaces indirectes liées à la possible réactivation de cellules terroristes dormantes dans certains pays européens ainsi que le soutien politique, financier et logistique aux groupes terroristes algériens sont autant de moyens amoraux qu’utilisent, sans état d’âme et avec cynisme, les autorités de ce pays dans la sale guerre qu’elles mènent aux pays du voisinage », a soutenu le diplomate algérien. Le responsable a également cité « l’autre élément distinctif du comportement condamnable de ce pays qui est la tendance systématique à dénaturer, falsifier et décontextualiser, de manière biaisée et malhonnête, les propos prêtés aux responsables politiques étrangers sur la question du Sahara occidental comme ce fut le cas lors du ‘Souk de Marrakech’ ». « Les représentants de ces mêmes pays (Turquie, Italie, Roumanie, Pays-Bas, Allemagne…) ont tous tenu à recadrer officiellement la teneur des dépêches mensongères colportées par l’agence de presse officielle marocaine qui a retrouvé sa véritable nature de méga-incubateur de média-mensonges », a-t-il fustigé.
Salim Abdenour