Crise Libyenne : Alger, Tunis et Tripoli font cause commune
Les ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger et ses homologues de Tunisie et de Libye ont, à l’issue de la réunion tripartite tenue vendredi dans la capitale tunisienne, insisté sur l’importance de la stabilité en Libye pour garantir la sécurité et la stabilité dans la région en général, outre la nécessité de parachever le processus politique dans l’entente et l’unité à travers un dialogue libo-libyen.
En effet, dans le document final de cette réunion, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Othman Jerandi et la ministre libyenne des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Najla Al-Mangoush ont affirmé que les échéances électorales sont très importantes pour permettre à la Libye de vivre en sécurité, la stabilité et l’unité nationale. Des préalables incontournables, expliquent-ils, pour se consacrer à sa reconstruction et de reprendre sa place dans la région en tant que pôle économique et financier capable de contribuer à l’intégration économique de l’ensemble des pays de la région ainsi qu’au renforcement de la stabilité économique des pays voisins.
Soulignant, par ailleurs, l’importance de fédérer les efforts nationaux libyens pour réaliser la réconciliation nationale et unifier les rangs et les vues, les chefs de la diplomatie des trois pays se sont félicités de la reprise, prochaine, des travaux de la commission constitutionnelle mixte au Caire tout en encourageant ses membres représentant la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’Etat à saisir cette opportunité pour aboutir aux consensus nécessaires en vue de finaliser la formulation de la base constitutionnelle. Des travaux, expliquent-ils, qui permettront au peuple libyen d’exercer son droit souverain de choisir ses dirigeants et ses représentants dans les plus brefs délais.
Lors de la même réunion, les ministres des Affaires étrangères ont passé en revue les préparatifs en cours pour le Sommet arabe prévu en Algérie, les 1er et 2 novembre 2022, ainsi que les efforts consentis pour la réussite de ce rendez-vous arabe important en vue de sortir avec des décisions et des résultats ambitieux répondant aux aspirations des peuples arabes. Les trois chefs de la diplomatie ont ainsi salué l’attachement de l’Algérie à réunir les conditions favorables pour rassembler les pays arabes avec notamment son travail pour parvenir à un consensus pour la relance de l’initiative de paix arabe et la garantie d’une solution juste, durable et globale à la question palestinienne pour l’établissement d’un Etat palestinien selon les frontières de 1967 avec Al Qods pour capitale.
Les efforts de la Tunisie visant à réunir tous les moyens pour assurer la réussite de la 8e session du Symposium international de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8), prévu les 27 et 28 août 2022 ont également été au menu de la rencontre qui a également été une occasion pour les trois ministre de souligner la nécessité d’intensifier les efforts conjoints en termes de lutte contre les menaces terroristes qui guettent la région, de lutte contre le crime organisé transfrontalier et les crimes cybernétiques, et d’appui des mécanismes mis en place au niveau régional et international pour la consolidation des capacités de riposte à toutes formes de menace avec notamment une vision commune sur la question migratoire, la sécurité sanitaire, énergétique et environnementale.
Akli Amor