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Palestine occupée : Les entraves à la Commission d’enquête indépendante du CDH dénoncées

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a dénoncé hier les manœuvres de l’entitié sioniste visant à saper le travail de la commission d’enquête indépendante du Conseil des droits de l’homme (CDH) sur les territoires occupés.

Dans un communiqué, cité hier par la l’agence de presse palestinienne Wafa, la diplomatie palestinienne souligne que « l’État de Palestine est consterné par les efforts continus d’acteurs sélectionnés pour saper le Conseil des droits de l’homme et sa commission d’enquête indépendante sur le territoire palestinien occupé, y compris El-Qods-Est et sur Israël ». « De tels efforts portent atteinte au droit fondamental du peuple palestinien à la justice et sapent les propres valeurs du Conseil. »

La même source a ajouté qu’il n’y a qu’un seul ensemble de règles qui s’appliquent à tous, sans exception. « Notre système multilatéral ne peut pas et ne doit pas tolérer le genre d’arrogance, de doubles standards, d’hypocrisie ou d’exceptionnalisme dont font preuve certains acteurs. Les États ne peuvent pas se proclamer champions des droits de l’Homme et célébrer leur retour au multilatéralisme s’ils cherchent activement à exclure le peuple palestinien de ce système et des voies de justice qu’il offre. Le système multilatéral n’est pas la propriété d’un ou deux acteurs ; c’est par nous tous et pour nous tous », qu’il est établi a ajouté le communiqué.

La diplomatie de la Palestine, tout en défendant le travail de la commission indépendante, a accusé l’entité sionisted’entraver le travail du CDH et de sa commission d’enquête indépendante. Elle a indiqué : « Les manœuvres de politisation d’Israël entravent le travail du Conseil des droits de l’homme en tant qu’organe indépendant des droits de l’Homme ». « Contrairement aux déclarations hostiles colportées par quelques acteurs, la Commission d’enquête est le produit de consultations multilatérales et de la consolidation d’années d’enquêtes approfondies et de rapports sur les graves violations commises par Israël par des experts des Nations Unies, des organes du Traité des droits de l’homme et des organisations internationales, dont le travail reste au cœur du Conseil des droits de l’homme », ajoute-elle. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a exhorté la communauté internationale à mettre immédiatement fin à l’occupation israélienne et à cesser de protéger ou de récompenser l’occupation.

Notons par ailleurs que l’ONG  Human Rights Watch a exhorté les États occidentaux à soutenir le travail de la Commission d’enquête de l’ONU et prendre des mesures pour démanteler l’apartheid imposé par l’entité sioniste en Palestine occupée.

Dans un communiqué de presse publié mardi, HRW a estimé que « Le meurtre  (de la journaliste palestinienne) Shireen d’Abu Aqla reflète l’importance du mandat de la Commission pour lutter contre l’impunité et les « causes profondes sous-jacentes des tensions récurrentes, de l’instabilité et de la prolongation du conflit ». Il est regrettable qu’au lieu de soutenir les efforts de cette Commission de l’ONU, certains États, menés par les États-Unis, aient choisi de dénigrer le mandat et le Conseil des droits de l’Homme, par des affirmations exagérées et inexactes.

Apartheid

HRW a dit que « la première étape pour résoudre un problème consiste à le diagnostiquer correctement. Nous partageons l’évaluation du Rapporteur spécial selon laquelle une occupation incessante s’est métastasée en apartheid , et nous nous félicitons du consensus international croissant à l’appui de cette conclusion ».

L’ONG a également dénoncé le blocus prolongé de Ghaza lequel dure depuis de 15 ans.

« Les restrictions généralisées imposées aux plus de deux millions d’habitants de Gaza par Israël pour quitter ce territoire enclavé, les privent de la possibilité d’améliorer leur vie », a déclaré Human Rights Watch hier à l’occasion du quinzième anniversaire du bouclage instauré en 2007. « Le bouclage a dévasté l’économie de Gaza, a contribué à la fragmentation du peuple palestinien, et participe des crimes contre l’humanité d’apartheid et persécution des autorités israéliennes à l’encontre de millions de Palestiniens », a-t-elle ajouté

En outre, le rapport indique que les autorités égyptiennes devraient lever les obstacles déraisonnables qui restreignent les droits des Palestiniens et autoriser le transit par son territoire, sous réserve de considérations de sécurité, et veiller à ce que leurs décisions soient transparentes et non arbitraires et tiennent compte des droits fondamentaux des personnes concernées.

Pour sa part, l’ONG  « OXFAM » a estimé que les Nations Unies et tous les autres acteurs humanitaires ont passé 15 ans à fournir une aide humanitaire à 2,1 millions de Palestiniens bloqués à l’intérieur de la bande de GHaza, et pourtant, il n’y a toujours pas d’action politique collective soutenue ni de volonté pour le résoudre. « Aujourd’hui, sept personnes sur dix à Gaza dépendent de l’aide. Cela doit changer. Nous comptons sur le Secrétaire général de l’ONU personnellement pour faire de la levée immédiate du blocus de Ghaza, une priorité », a déclaré a déclaré la directrice exécutive d’Oxfam International, Gabriela Bucher. « 

Les efforts humanitaires et de développement d’Oxfam à Ghaza sont tous constamment sapés par les restrictions étouffantes imposées par l’entité sionistesur les services et la circulation des ressources et des personnes. 97% de l’eau courante de Gaza n’est pas potable et l’approvisionnement en électricité est limité à 12 heures par jour.

« L’ONU et ses États membres doivent devenir les intermédiaires diplomatiques nécessaires pour mettre fin à ce blocus maintenant », a déclaré OXFAM. 

R.I.

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