Régions

Annaba : L’APC se dirige-t-elle vers le blocage ?

Le spectre d’une crise semble planer sur l’hôtel de ville du chef-lieu de la wilaya d’Annaba. La dernière session de l’Assemblée populaire communale était houleuse !

Rien ne va à l’Assemblée populaire communale (APC) d’Annaba où la tension est perceptible. C’est ce qui a été constaté, lors de la session de l’APC jeudi dernier. Les travaux de cette session ordinaire, caractérisés par une atmosphère de défi accompagnée d’interventions musclées, permettait de conclure que cette session ordinaire n’a rien de normal et que des accrochages allaient suivre. Mais la situation s’est envenimée après la clôture des travaux de la session consacrée à plusieurs points. L’ordre du jour a comme le veut la tradition été entamé avec le budget de l’année 2022. Après la lecture, chaque chapitre a été adopté par un grand nombre d’élus, hormis deux ou trois qui, comme à chaque session, s’opposaient en mettant en avançant des arguments qui, comme ils le disent « vont dans le sens de la défense des intérêts de la commune ». Le président de l’Assemblée populaire communale était resté imperturbable face aux provocations verbales. À l’issue de la lecture de tous les chapitres, ces derniers ont été adoptés. Les 13 points du budget de l’exercice 2022 ont été soumis à l’APC avec la promesse de dresser un bilan de cette première partie du mandat en juillet prochain. Pour le P/APC, les dépenses et autres recettes de 2021 ne sont pas imputables à l’actuelle Assemblée populaire communale mais, plutôt à l’ex-APC. Une conclusion qui n’a pas fait l’objet de divergence pour les élus des différentes formations politiques, dont certains avaient, selon certaines sources, déjà programmé ce qui s’assimile à une rébellion au sein de l’APC d’Annaba. En effet, à peine les travaux de la session achevés que l’agitation a pointée du nez. Dans le hall, entre le bureau du maire et la salle de réunion, quelques élus s’étaient rassemblés exigeant le départ du président de l’APC. « Dégage », « El Inssided » pouvait-on entendre. Des appels devenus des mots d’ordre de protestataires qui, convient-il de la noter, ne représentaient qu’une infime minorité au sein de l’APC d’Annaba. En effet, les échos des cris et autres vociférations étaient entendus depuis l’extérieur de l’Hôtel de ville, qui donne directement sur le Cours de la révolution. Du côté de l’autre camp, d’autres élus ont tenté de calmer les choses. D’autres ont estimé que ce fâcheux incident n’aura aucun impact sur la volonté collective des élus de cette commune à leur tête le P/APC. Ce dernier est sorti de son bureau protégé par ses collègues élus, traversant le hall pour reprendre les travaux de la sessionqui devait se pencher sur les programmes de développement et la modernisation d’Annaba-ville. Mais si la crise persiste cela pourrait compromettre la bonne marche de la gestion des affaires de la ville. Cela pourrait affecter aménagements engagés, la préparation de la CHAN, l’embellissement de la ville et l’ouverture de la saison estivale.

Sofia Chahine

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