Formation de joueurs : Quand Kourichi nage à contre-courant
Certains responsables du football national s’autorisent de fausses vérités. Au vu et au su de tout le monde, ils balancent tout et n’importe quoi, pour on ne sait quelle raison.
Le dernier en date, et qui excelle bien dans ce domaine, n’est autre que le directeur technique national par intérim, Toufik Kourichi. Sentant un probable retour de Mohamed Raouraoua aux commandes de la Fédération algérienne de football, Kourichi s’est laissé emporté par le changement des rapports de force en indiquant que « le rôle de la Fédération n’est jamais de former », lorsqu’il a été interrogé sur les Académies lancées par l’instance fédérale du temps de Kheïreddine Zetchi. Outre le fait que Kourichi veut faire les yeux doux à Raouraoua, il ne semble ne jamais avoir pardonné à Zetchi de l’avoir royalement zappé. Les propos de Kourichi sont à des années lumières de la réalité du terrain et notamment de l’expérience réussie de la France, prise comme exemple dans les quatre coins de la planète. En effet, la FFF a changé de stratégie en 1972, lorsque fut baptisée la première promotion de l’Institut national du football (INF), accueillie sur les installations du CREPS de Vichy et confiée à Pierre Pibarot et Camard Banide. Cela avait permis le décollage français. Dans la première promotion se trouvaient Dobrie, Marchioni et Mombaerts. Suivront Ettori, Couriol, Olmetaet, Papin, entre autres. La DTN française, dirigée alors par Gérard Houllier, avait obligé les clubs à suivre la voie de la formation. Sous sa direction, elle traitait le problème de la formation, encore plus en amont, en instituant la préformation ouverte, sous contrôle de la FFF, aux 13-14 ans. Une préformation très cadrée et très adaptée qui ne néglige ni la scolarité ni l’indispensable environnement familial. Une méthode doit avoir du bon si l’on en juge par la vingtaine d’internationaux sortis du Pôle Espoir de Clairefontaine dont Thierry Henry, Nicolas Anelka, William Gallas et plus récemment Kylian Mbappé. Mais il semble que cette vérité, Kourichi ne veut pas la voir, lire ou l’entendre, lui qui a estimé que la construction d’un hôtel (initié par Raouraoua) participe plus au développement du football plus que les centres engagés par Zetchi
Abderrahim Mahious