Remboursement des frais de transports et de manutention : Nouvelles subventions pour la filière céréalière
L’augmentation de la production céréalière et l’amélioration des taux de collecte de la production moissonnée est l’une des priorités du Gouvernement, lequel multiplie les incitations dans ce sens.
Au-delà des nombreuses aides accordées aux agriculteurs, le ministère de l’Agriculture et Développement rural, ainsi que celui des Transports, celui du Commerce et le département des Finances viennent de décider de nouvelles subventions, cette fois, au profit des transporteurs de céréales. En effet, un arrêté interministériel daté du 19 juin en cours et publié dans la dernière livraison du Journal officiel fixe le barème de remboursement des frais de transport et des frais accessoires liés aux transports des céréales subventionnées sur le budget de l’Etat. Le texte précise ainsi que les tarifs de remboursement sont calculés selon le tarif réglementaire en vigueur de la société nationale des transports ferroviaires (SNTF) sont applicables au transport des céréales par wagon, pour ce qui est du transport ferroviaire, et selon le tarifréglementaire en vigueur du transporteur public concerné pour le transport maritime. Pour ce qui est du transport par route, un barème des prix unitaires hors taxes pour le transport des
céréales subventionnées sur le budget de l’Etat a été fixé pour le remboursement.
Cette aide couvre également les frais de manutention liés au transport. Ainsi, « les frais accessoires liés au transport des céréales subventionnés sur le budget de l’Etat sont remboursés à vingt par quintal, au titre d’un chargement ou d’un déchargement d’un camion en sac ou d’un wagon pour les sites non embranchés au réseau ferroviaire », précise le texte lequel souligne que « les frais occasionnés par les transports exceptionnels dûment autorisés par une autorité publique habilitée et effectués sur les trajets présentant des sujétions, sont remboursés sur la base des documents justificatifs présentés par les opérateurs concernés ». Notons que la sécurisation des stocks de céréales est une question vitale pour les autorités du pays, notamment dans un contexte de tensions sur les marchés internationaux des produits alimentaires. Ainsi, au-delà du gel des exportations de produits alimentaires stratégiques de base ou transformés et de la monopolisation de l’importation des céréales par l’OAIC seul autorisé à effectuer ces transactions, afin de sécuriser les stocks des produits importés, le Gouvernement a multiplié les dispositions pour augmenter la production locale et encourager la collecte de céréales produites localement au niveau des Coopératives de céréales et de légumes secs sous l’égide de l’OAIC. C’est ainsi que l’Office algérien interprofessionnel des céréales achète désormais le blé dur des agriculteurs à 6.000 DA/quintal, le blé tendre à 5.000 DA et l’orge à 3.400 DA.
Par ailleurs des moyens ont été mobilisés par l’Etat pour appuyer l’opération du stockage encadrée par l’OAIC à travers ses coopératives agréées au niveau national, outre les moyens logistiques à l’image des moissonneuses et le transport et les structures de stockage facilitant ainsi aux agriculteurs de déposer leurs produits aux coopératives.
Ainsi 610 silos et points de stockage ont mobilisés à cet effet, avec des capacités de stockage sont de l’ordre de 44,5 millions de quintaux. Il existe aussi 505 points de collecte de récolte équipés de tous les moyens nécessaires.
Samira Ghrib