Conflit en Ukraine : Après plusieurs échecs, le soutien occidental à Kiev fait jaser
Les forces ukrainiennes sont une nouvelle fois en difficultés sur la ligne de front. Un nouvel échec proche qui suscite des interrogations, au cœur même de l’Europe, où les premiers mouvements de protestation contre le soutien à l’Ukraine commencent à pointer.
Un responsable militaire de la République de Lougansk a affirmé samedi que les forces ukrainiennes étaient réduites à des «poches de résistance» dans la ville de Lisitchansk, dans le Donbass. L’armée ukrainienne soutient que la ville est sous son contrôle. «A Lisitchansk, il existe encore des poches de résistance locales des forces de sécurité ukrainiennes, mais elles sont désormais peu importantes : les nationalistes [ukrainiens] ont complètement perdu leur capacité de combat et le contrôle» : c’est ce qu’a affirmé à l’agence RIA Novosti ce 2 juillet Andreï Marotchko, un lieutenant-colonel de la milice populaire de la république autoproclamée de Lougansk. Plus tôt, Andreï Marotchko avait déclaré que «grâce aux efforts conjoints de la milice […] et des forces armées de la Fédération de Russie, les dernières hauteurs stratégiquement importantes ont été occupées, ce qui […] permet de dire que la ville de Lisitchansk est complètement encerclée». S’exprimant à la télévision, le porte-parole de la Garde nationale de l’Ukraine Rouslan Mouzytchouk a démenti l’affirmation selon laquelle les forces de la République de Lougansk encercleraient la ville. «Les combats font rage autour de Lyssytchansk. Selon l’AFP, Lyssytchansk est la dernière grande ville à ne pas être encore aux mains de l’armée russe et des milices de la RPL dans la région de Lougansk, dans le Donbass.
Plus au nord, à Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, « la matinée […] a été particulièrement agitée », a indiqué le gouverneur régional Oleg Sinegoubov, selon qui des missiles ont frappé un quartier de la ville sans faire de victimes.
Sur le front sud l’armée russe a atteint avec des tirs d’artillerie ou des frappes aériennes 39 centres de commandement et deux dépôts de munitions près de Mykolaïv.
Au Bélarus voisin, le président Alexandre Loukachenko a affirmé qu' »il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires au Bélarus ».
En Allemagne, des centaines de personnes ont défilé le 2 juillet à Berlin pour protester contre les livraisons d’armes à l’Ukraine décidées par de nombreux pays occidentaux mais également pour demander la fin du conflit avec la Russie. Certains protestataires brandissaient des pancartes sur lesquelles étaient inscrites : «Non à la guerre signifie non à l’OTAN». Pour sa part, Reporters sans frontières a publié un appel le 1er juillet alertant sur les restrictions abusives qui pèseraient sur le travail des journalistes exerçant en Ukraine. L’ONG déplore notamment l’amalgame fait entre journalisme et «relais d’influence».
R.I.