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Le Président Tebboune a réuni les factions palestiniennes : Une nouvelle prouesse diplomatique

L’Algérie est soucieuse d’apporter une solution qui arrange l’ensemble des factions palestiniennes dans le cadre d’une véritable réconciliation nationale qui actera le début d’une nouvelle ère à même de relancer la résistance qui reste la seule panacée pour le peuple palestinien. 

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a saisit l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de recouvrement de la souveraineté nationale, pour réunir le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef du mouvement palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh.

La rencontre qui tenue entre les deux leaders palestiniens au CIC à Alger revêt un caractère historique de par l’ampleur de la crise qui frappe de plein fouet les deux factions se reconnaissant comme partie prenante de l’Organisation de libération palestinienne.

Le président Tebboune a pu casser le « mur » qui séparait le chef de l’Autorité palestinienne  Mahmoud Abbas et Ismaïl Haniyeh. Ainsi, l’Algérie réussit où l’ensemble des protagonistes impliqués dans les efforts visant à endiguer les divisions qui caractérisent les deux factions de l’OLP. Cette prouesse de la diplomatie algérienne qui se tient en perspective de la tenue du Sommet arabe consolide l’objectif de réussir la réconciliation nationale entre les factions palestiniennes. La question palestinienne et notamment la redynamisation de l’initiative arabe de paix qui impose l’établissement de l’État de Palestine dans les frontières de la ligne verte de 1967, avec El-Qods comme capitale et le retour des réfugiés palestiniens est au cœur du Sommet arabe d’Alger.

Il faut dire que l’Algérie n’a jamais omis des réserves ou exprimé des demi-mots à propos de la cause palestinienne. La défense de la cause palestinienne s’est transformée en un credo chez les Algériens que ce soit au niveau officiel ou au niveau populaire.

Il y a 34 de cela, l’Etat palestinien à Alger était proclamé un certain 15 novembre 1988. C’est à Alger que fut proclamé l’Etat de Palestine par le Conseil national palestinien. Il n’est pas étrange que la rencontre d’hier entre Mahmoud Abbas et Ismaïl Haniyeh se fait entériner par un début de réconciliation en terre de combat libérateur. L’Algérie ne s’est jamais mêlée des affaires internes de l’OLP et de ses factions en lutte. Seule recommandation lors de la proclamation de l’Etat palestinien, était « l’unité nationale, indépendance de la décision, la lutte armée ». Depuis, la lutte du peuple palestinien a pris une autre tournure, à savoir, les divisions qui sont devenues la caractéristique dramatique d’une cause juste et qui suscite la solidarité d’un nombre important de pays.

Il y a eu les accords d’Oslo 1 et 2, c’est le deuxième accord qui a précipité la crise et son exacerbation entre les factions de l’OLP. C’était les prémices d’une guerre fratricide qui allait « remettre en cause » les décennies de luttes de tout un peuple pour arracher son droit à un Etat souverain. L’essentiel des Accords d’Oslo précisait que « L’accord « Oslo II », entérine la répartition en trois zones des territoires de la Cisjordanie : les zones A, B et C. Il était conçu au départ pour une période de transition de cinq ans, au terme desquels devait exister un État palestinien souverain. Les zones C devaient être progressivement converties en zones A et B ». Il faut dire que la teneur de cet accord n’a pas été traduite par des actes concrets sur le terrain à nos jours.

Il y a eu un processus de réconciliation nationale sous médiation égyptienne en 2009. Mais ce processus a été bloqué à cause des divisions qui ont pris une dimension gravissime entre les deux factions à savoir, Fatah et Hamas. L’éviction du Fatah de la bande de Gaza a vite accéléré les divisions qui ont participé dans le statu quo qui caractérise la situation palestinienne et les possibilités d’une solution salutaire dans la perspective de relancer la lutte et la résistance dans le but de restituer la terre spoliée par l’entité sioniste. Les observateurs politiques considèrent que la crise qui frappe les deux factions de l’OLP, Fatah et Hamas est de nature idéologique. Cette approche antinomique entre les deux factions arrange l’entité sioniste qui attise davantage les divisions et l’affaiblissement du rôle de l’OLP en tant qu’organisation représentant la légitimité de la lutte du peuple palestinien pour l’avènement de son État. L’Algérie est soucieuse d’apporter une solution qui arrange l’ensemble des factions palestiniennes dans le cadre d’une véritable réconciliation nationale qui actera le début d’une nouvelle ère à même de relancer la résistance qui reste la seule panacée pour le peuple palestinien. 

Rachid Nassouti

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