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Tomate industrielle : Déclin de la production à Annaba

En raison d’un retard dans le programme de réutilisation de l’eau pour l’irrigation, la production de la tomate industrielle a fortement baissé. 

La récolte de la tomate industrielle à Annaba se poursuit. Selon les autorités compétentes, une baisse du produit a été enregistrée en raison d’un retard dans le programme d’exploitation des ressources en eau destinées à l’irrigation agricole. Autre facteur de la baisse de la production dans cette culture stratégique, certains agriculteurs de cette filière ont, nous dit-on, transféré les superficies de plantation de tomate industrielle à d’autres programmes agricoles notamment en céréaliculture et en production de légumineuses, ce qui a entraîné une réduction de la superficie allouée à leur plantation. Un facteur qui contribuera à réduire la production de la tomate industrielle au cours de cette année par rapport aux deux années précédentes, d’autant plus que les coûts élevés de production de la tomate industrielle ont également contribué, pour certains agriculteurs, à s’orienter vers d’autres programmes agricoles. Il s’agit notamment des prix des engrais azotés, des pesticides et des graines qui ont connu une augmentation significative. Une situation occasionnant des difficultés pour de nombreux agriculteurs, qui ne sont plus en mesure de les acquérir, en plus des coûts de la main-d’œuvre et du matériel d’irrigation agricole entre autres. Les segments de cette filière stratégique de transformation ont été drastiquement touchés par ces augmentations importantes. Ce produit de première nécessité a commencé à disparaître progressivement des étales à travers les marchés de la wilaya. En attendant que la filière retrouve ses capacités de production, il est utile de souligner que plusieurs professionnels de cette filière risquent de se détourner définitivement de cette stratégie, si toutefois rien n’est entrepris pour parer aux difficultés qui risquent de mettre en péril, un secteur clé de l’économie nationale. Dans ce sillage, même les transformateurs de la tomate industrielle ne cachent pas leurs inquiétudes quant au devenir de cette filière, dont la pérennité demeure tributaire d’une intervention rapide des pouvoirs publics.

Sofia Chahine

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