Ouargla : Des avancées notables dans l’enseignement supérieur
Le secteur de l’enseignement supérieur de la wilaya d’Ouargla enregistre, au fil des années, une évolution aussi bien structurelle que pédagogique et ce, pour répondre au mieux aux aspirations de développement à la fois de la région et des autres wilayas de sud du pays.
Dès l’Indépendance, dont le soixantenaire est célébré cette année, un intérêt particulier est accordé à la wilaya d’Ouargla, qui a bénéficié de divers projets structurants, notamment dans le secteur de l’enseignement supérieur, étant l’un des principaux leviers de toutes formes de développement local. Dans cette optique, a été fondée, en 1987, l’Ecole normale supérieure (ENS) avec un effectif estudiantin ne dépassant pas alors 129 inscrits dans les trois filières des mathématiques, physique et chimie. Suite à une extension progressive marquée par l’ouverture de nombreuses spécialités d’études supérieures, l’ENS est promue centre universitaire en 1997, pour devenir en 1999 Université Kasdi Merbah d’Ouargla (UKMO). Proposant un large choix de filières et spécialités, l’université peut se vanter de répondre à la majorité des attentes des bacheliers et étudiants de la région et des wilayas voisines. Par souci de satisfaire les doléances formulées par la population locale grandissante, l’université est dotée des moyens et équipements nécessaires, et bénéficie d’une série d’opérations de développement. Elle est aussi soutenue par des entreprises industrielles et pétrolières établies dans la région, notamment à Hassi-Messaoud, qui n’ont ménagé aucun effort pour l’accompagner dans son ascension. Cette dernière se traduit par la création de pôles universitaires composés de dix facultés, proposant plus de 178 filières d’enseignement, encadrés par plus de 1.210 enseignants, dont 60% ont un grade de professeur, en sus de multiples laboratoires, dont le nombre est passé de huit la saison universitaire 2006/2007, à plus de 34 unités la saison 2020/2021.
Pour garantir un enseignement optimal, l’UKMO a connu, en 2013, une nouvelle structuration avec la création de quatre départements et dix facultés. Ainsi, le secteur de l’enseignement supérieur a été renforcé par une série de structures, dont une faculté de médecine, créée au titre de la saison universitaire 2014/2015 et qui constitue un gain indéniable pour la région d’Ouargla et du sud du pays du point de vue amélioration des prestations médicales, a indiqué le directeur de la Faculté de médecine, Hocine Bouaziz. Cette faculté a compté, à son ouverture, 632 inscrits, issus de différentes régions du Sud du pays, encadrés par un important corps enseignant, dont 21 assistants de l’établissement hospitalier régional militaire, en sus de la mobilisation des moyens nécessaires à la formation médicale. Une première promotion de 38 médecins est sortie en décembre dernier. Pour accompagner les étudiants, notamment les bénéficiaires de bourses d’études, pas moins de 220 conventions de coopération et de partenariat ont été signées jusqu’à 2021 avec diverses institutions étrangères d’enseignement et de recherches scientifiques, dont la France, l’Italie, l’Afrique du Sud, la Tunisie, l’Union européenne, la Chine, l’Angleterre, les Etat Unis d’Amérique (USA), l’Espagne, l’Argentine et le Japon. « L’adhésion de l’Université Kasdi Merbah d’Ouargla aux efforts de développement lui a valu de se distinguer et se placer parmi les grandes institutions en termes de recherches avec plus de 1200 travaux publiés dans des revues scientifiques nationales et internationales », a indiqué le recteur de l’université, Mohamed Tahar Hlilat. L’UKMO, qui oeuvre aussi à impliquer des entreprises nationales, telles que la Sonatrach, dans le développement de la recherche, abrite une maison d’entrepreneuriat et un incubateur de projets, pour accompagner les étudiants désirant monter leurs propres micro-entreprises ou start-up. Autre indicateur de la qualité d’enseignement à l’Université Kasdi Merbah d’Ouargla, les prix décrochés par ses clubs scientifiques dans des manifestations nationales et internationales, à l’exemple du Club scientifique des hydrocarbures, de la Faculté des hydrocarbures, énergies renouvelables et sciences de l’univers, qui a brillé au concours de la meilleure recherche scientifique dans le domaine des ressources pétrolières et gazières organisé par une université allemande en proposant un modèle de machine de forage équipée d’un système de contrôle automatique, ou du Club de géologie qui a décroché le troisième prix au concours international de géologie du pétrole.
ENS…un important acquis pour la région
Le secteur de l’enseignement supérieur a été également renforcé en 2015 par l’ouverture de l’Ecole normale supérieure (ENS), chargée de la formation d’enseignants des trois paliers dans les filières des sciences naturelles, sciences exactes et langues et littératures arabe et française. Constituant un important acquis pour le secteur et la région, cette école, d’une capacité d’accueil de 1.000 places pédagogiques, a vu, la saison 2015/2016, la sortie de sa première promotion de 75 enseignants du niveau primaire, et la sortie en 2021/2022 d’une promotion de 119 enseignants du palier secondaire, a fait savoir le directeur de l’ENS, Fouzi Benbrahim, qui a révélé que la nomenclature de formation pédagogique de cette école sera étoffée la saison prochaine (2022/2023) par de nouvelles filières d’enseignement, en l’occurrence histoire et géographie. Dans le cadre de sa stratégie de développement scientifique, l’établissement d’enseignement supérieur a récemment paraphé des conventions de coopération et de partenariat avec l’Université Giresun (Turquie) et l’Institut italien de la santé.
APS