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Initiative du Rassemblement et prolongement de la Loi de la Rahma : Les clarifications de Tebboune

Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a levé le voile sur certains aspects de son initiative de «rassemblement», lancée au mois de mai dernier, et de la future loi, qui sera «le prolongement des lois de la Rahma, concorde civile et réconciliation nationale», évoqué pour la première fois le 4 juillet, dans la foulée des mesures de grâces prises à l’occasion de la fête de l’Indépendance.

A cet effet, dimanche soir, à l’occasion de sa rencontre périodique avec la presse nationale, celui-ci a apporté des clarifications quant aux personnes qui seront touchées par cette initiative. Tout en affirmant que le «rassemblement» est déjà en vigueur depuis près d’une année, en citant à titre d’exemple les mesures de grâces prononcées depuis 2020, le chef de l’Etat a indiqué que l’initiative «concernera les Algériens fourvoyés qui ont fini par réaliser que leur avenir était assuré dans leur pays et non pas par telle ou telle ambassade étrangère». Il est également question, a-t-il ajouté, de ceux qui «ont préféré s’éloigner pour avoir été maltraités». Abdelmadjid Tebboune a, néanmoins, précisé que «les tentatives de certaines parties hostiles à l’Algérie seront vouées à l’échec face à ce peuple vaillant et résistant». Il citera, dans cet ordre, «les adeptes de la période de transition», qui «ont essuyé un échec», tout comme «ceux qui tentent d’ouvrir la voie à l’intervention étrangère en Algérie». Pour le chef de l’Etat, ceux-là ne font que «perdre leur temps», le peuple algérien ayant, de tous temps, «résisté» face à ces «tentatives».

Le Président de la République s’est exprimé également sur le texte de loi en préparation, qui devra être examiné en Conseil des ministres prochainement qui serait «le prolongement des lois de la Rahma, concorde civile et réconciliation nationale». Abdelmadjid Tebboune a expliqué que ces trois derniers textes étant limités dans le temps, avec un maximum de six mois, avait-il précisé, il y a des personnes, impliquées dans la tragédie nationale, qui se sont rendues aux services de sécurité sans pouvoir bénéficier des dispositions de ces textes. Donc, la future loi sera faite pour prendre en charge ces cas. L’avant-projet de loi «portant mesures particulières de rassemblement pour le renforcement de l’unité nationale», comme mentionné le 21 juillet dernier, dans un communiqué du gouvernement, ne concerne pas, par ailleurs, les actuels détenus, a précisé le chef de l’Etat, pour qui, «il n’y a pas de détenus d’opinion». Ce futur texte de loi sera adopté par le Parlement, a indiqué le Président de la République. Il est utile de rappeler, en dernier lieu, que ce texte de loi a été évoqué pour la première fois le 4 juillet dernier. «Dans le cadre des mesures prises par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à travers les consultations avec les représentants des partis politiques et de la société civile, une loi spéciale est actuellement en cours d’élaboration au profit des détenus condamnés définitivement, et ce, en prolongement des lois sur la Rahma et la concorde civile», avait indiqué le communiqué de la présidence. Le 14 juillet, un second communiqué de la Présidence a avancé le chiffre de 298 personnes qui seront concernées par cette future loi.  

Elyas Nour  

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