Des manifestations généralisées dans tous les secteurs durant tout le mois d’août / Maroc : le risque d’une explosion sociale !
Le régime du Makhzen est assiégé par le peuple marocain, malgré les tentatives du Roi Mohamed VI de recourir à la diversion pour noyer le poisson à travers les arguties d’un discours ressemblant à des pantomimes à l’adresse du peuple marocain sur l’Algérie.
Le régime marocain du Makhzen vit son « automne » de contestation en plein été. Les organisations syndicales, les représentants de la Coordination nationale des enseignants contractuels (CNPCC) et les militants des droits humains sont unanimes quant à la mobilisation massive lors du mois d’Août.
Sale temps pour le royaume chérifien qui fait face à un peuple livré à toutes les formes de privations socio-économiques et politiques. Les manifestations contre la cherté de la vie et l’érosion du pouvoir d’achat et la dégradation de la situation inhérente aux libertés collectives et individuelles. Le tableau semble prendre une tournure de crise profonde qui ne va pas se limiter juste à des revendications en rapport avec le quotidien désastreux des Marocains. La crise est caractérisée par des décisions suicidaires prises par le régime du Makhzen en allant jusqu’à se jeter dans les bras d’une entité sioniste honnie par le peuple marocain.
C’est le mois de la contestation généralisée et au contenu diversifié. Le front social avance avec force en déclarant le débrayage et la grève dans plusieurs secteurs économiques et de la fonction publique. La Coordination nationale des enseignants contractuels a décidé de battre le pavé pendant tout le mois d’août pour faire pression au Makhzen qui refuse de payer les 8 mois de salaires des travailleurs dans le secteur de l’enseignement. La coordination a affiché sa position et sa détermination d’aller jusqu’au bout pour arracher ses droits en exigeant l’annulation du contrat et le départ du gouvernement en place. Pour sa part, le syndicat des contrôleurs aériens a annoncé que « des restrictions sur le trafic aérien et presque tous les aéroports marocains seront concernés, dont les plus fréquentés comme Casablanca, Tanger, Rabat, Marrakech et Agadir. Tous les contrôleurs aériens du Maroc à se mobiliser davantage pour le succès de cette action de protestation visant à défendre la dignité du contrôleur aérien et à préserver ses acquis légitimes », a-t-il souligné.
Les éleveurs de volailles montent, eux aussi, au créneau et ont décidé de faire un débrayage qui s’inscrira dans le temps jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
Plusieurs secteurs économiques et de services seront paralysés par les travailleurs et qui seront soutenus par la majorité du peuple marocain qui en a assez de la gestion chaotique du régime du Makhzen de la situation du pays lequel est au bord de la faillite.
Les appels aux manifestations populaires en investissant les rues des grandes villes du Maroc, émanent aussi des organisations des droits humains et des libertés publiques pour dénoncer la répression qui s’abat sur les opposants politiques et les militants des droits de l’Homme.
Le régime du Makhzen est assiégé par le peuple marocain, malgré les tentatives du Roi Mohamed VI de recourir à la diversion pour noyer le poisson à travers les arguties d’un discours ressemblant à des pantomimes à l’adresse du peuple marocain sur l’Algérie et les soi-disant tenants et les aboutissants du « conflit » entre les deux pays.
Ce stratagème a été bien compris par des pans entiers de la société marocaine qui dénoncent haut et fort la normalisation du régime du Makhzen avec l’entité sioniste contre la volonté de toute un peuple qui rejette d’emblée via les manifestations cette lâcheté et la trahison de trop. Le mois d’août sera celui qui accélèrera les contradictions du Makhzen au plan politique, économique et social sur fond d’un mécontentement généralisé. Le risque d’une explosion populaire est réel, le glissement vers le chaos n’est pas à exclure, surtout que tous les indicateurs socio-économiques et politiques sont au rouge.
Le Makhzen joue la carte du suicide en maintenant le statu quo et tournant le dos aux revendications les plus basiques de la majorité du peuple marocain avide à la justice sociale et la consécration des libertés démocratiques et le rejet de la normalisation avec l’entité sioniste.
Rachid Nassouti