Aide militaire en direction des pays africains, asiatiques et sud-américains : Le ferme engagement de Vladimir Poutine
Les observateurs avaient finalement raison de craindre que les provocations répétées des Occidentaux contre la Chine et la Russie allaient faire replonger le monde dans un climat de guerre froide. Le mal est désormais fait. Comme à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la planète s’engouffre progressivement dans une logique de blocs et donc de confrontation. Une confrontation qui peut, selon l’aveu même de l’ancien chef de la diplomatie américaine, Henry Kissinger, déboucher à n’importe quel moment sur un immense conflit.
Face au camp occidental émerge un bloc composé de la Russie, de la Chine et de certains pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine. Cette compétition entre blocs rivaux a déjà commencé en Afrique où Américains et Français particulièrement tentent ces dernières semaines de contrer l’influence grandissante de la Russie et de la Chine. Ces deux pays ont gagné beaucoup de terrain et réussi à gagner la confiance de nombreux Etat du continent. Moscou comme Pékin les aident à s’extirper des crises inextricables dans lesquelles les Occidentaux les ont plongés.
Pour donner à leurs alliés toutes les chances de faire face à l’agression occidentale et de renforcer leur résilience, le président russe Vladimir Poutine a formulé hier plusieurs engagements importants. Présent au premier jour d’un salon international de l’armement organisé pendant une semaine à Koubinka, dans la région de Moscou, où sont attendus environ 1.500 participants, le chef de l’Etat russe s’est ainsi dit prêt à proposer à ses alliés et partenaires les types d’armes les plus modernes, des armes d’infanterie aux engins blindés, en passant par l’artillerie, l’aviation de combat ou les drones. « Partout dans le monde, ces armes sont appréciées par les professionnels pour leur fiabilité, leur qualité et, surtout, pour leur haute efficacité. Elles ont quasiment toutes été employées à maintes reprises dans des conditions de combat réelles », a-t-il assuré.
A l’occasion, le chef du Kremlin a indiqué que la Russie avait « beaucoup d’alliés », évoquant en particulier des « liens de confiance » en Amérique latine, en Asie et en Afrique. « Ce sont des États qui ne fléchissent pas devant une soi-disant hégémonie. Leurs dirigeants font preuve d’un vrai caractère viril », a-t-il souligné. Selon lui, la formation de militaires étrangers en Russie offre aussi de « grandes perspectives ». « Des milliers de militaires professionnels sont fiers de considérer nos écoles et nos académies militaires comme leur almamater», a souligné M. Poutine. Il a également invité les alliés de la Russie à participer à des manœuvres militaires communes avec Moscou.
Vladimir Poutine n’a pas besoin de trop faire la promotion de l’armement russe. D’innombrables pays apprécient l’efficacité prouvée des armes russes. Et c’est particulièrement grâce à l’armement russe que des pays ont réussi à renforcer leur souveraineté et assurer un équilibre des forces dans certaines régions particulièrement sensibles. Les armes russes ne servent pas à écraser des pays mais à promouvoir les indépendances nationales. Ce n’est pas le cas des arsenaux Occidentaux qui sont utilisés pour asservir les peuples et à multiplier les zones de tensions.
Sans l’aide militaire russe, des pays auraient été broyés par les Occidentaux. Même la Turquie qui fait partie pourtant de l’Otan a opté pour les fameux S400 russes pour assurer sa défense aérienne. L’intérêt de nombreux pays pour les systèmes de défenses russes va en augmentant. Les chiffres parlent d’ailleurs d’eux-mêmes. Entre 2017 et 2021, la Russie a été le deuxième exportateur d’armement, avec 19% du marché mondial, selon le rapport du Stockholm Institute (Sipri). La tendance devrait se poursuivre puisque le directeur de l’agence fédérale russe de la coopération en armement, Dmitri Chougaev, a affirmé hier à l’agence Ria-Novosti que la Russie avait signé pour 16 milliards de dollars de nouveaux contrats d’exportation d’armes en 2022, avec un portefeuille de commandes atteignant 57 milliards. N’est-ce pas un démenti cinglant à tous ceux qui essayent aujourd’hui de diaboliser Moscou ?
Khider Larbi