Attaques de Raissouni contre l’Algérie, la Mauritanie et le Sahara occidental : Désaveu et discrédit
Les déclarations du président de l’Union internationale des Oulémas musulmans (UIOM), le Marocain Ahmed Raissouni, continuent à susciter des réactions émanant de part d’autres. Après que cette organisation ait rejeté totalement les propos de Raissouni, le président du Centre mauritanien des recherches stratégiques, Atlas, Abdesmad Ould Mbarek a vivement réagi au grave dérapage de Raissouni. Il indiqué hier dans une déclaration à la Radio algérienne que «la Mauritanie est un pays à part entière qui se protège de toute velléité expansionniste», jugeant les déclarations de Raissouni de «choquantes» et «irresponsables». Sur sa lancée, il explique que ces propos sont« hors du contexte de par les principes des relations internationales». Et de souligner qu’il aurait « fallu que les élites marocaines mènent une lutte pour l’unification du monde arabe au lieu de semer la fitna (discorde, ndlr) entre les frères maghrébins». L’actuel président de l’Union internationale des Oulémas musulmans (UIOM), le Marocain Ahmed Raissouni, a, selon l’ensemble des Ulémas lui ayant apporté des réponses sèches et crues, dépassé tous les seuils «de l’entendement» en tenant des propos hostiles à l’encontre de trois pays et de surcroît à l’encontre des valeurs religieuses. Ses déclarations incendiaires suscitent indignations et interrogations des uns et des autres, notamment chez les ulémas censés «apaiser» la situation compte tenu de l’actuelle conjoncture géopolitique. Selon des médias, il risque d’être déchu de la présidence de l’Union internationale des Oulémas musulmans. Entre étonnement et condamnation tous azimuts, les déclarations de Raissouni ne sont sans aucun doute le fait du hasard. Elles ne sont pas non plus conformes aux valeurs et percepts religieux. Bien au contraire, le prédicateur marocain prêche la violence et la discorde en opérant sa sortie médiatique qu’il a tenue par le biais d’un média marocain à travers lequel il a ouvertement appelé «à la guerre». D’ailleurs, il a déclaré « attendre le quitus du roi Mohamed VI pour que le «peuple marocain» se mette à «marcher» sur Tindouf et Laâyoune dans le territoire occupé du Sahara Occidental, en plus de s’en prendre brutalement à un pays voisin, la Mauritanie. De son côté, la Commission de la fatwa du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a condamné hier les propos de Raissouni qui « portent une incitation claire et un appel explicite à attaquer la souveraineté des Etats. Mal lui en a pris d’attiser le discours de haine et d’appeler à allumer les feux de la fitna entre les peuples, les Etats et les gouvernements de la région ». Et d’ajouter que le prédicateur marocain « a tenté vainement de revêtir ces élucubrations et ces divagations du sceau du djihad en les reliant à des thèses illusoires et infondées rejetées par la religion, la raison, l’histoire et la réalité, faisant ainsi sienne l’idéologie des groupes terroristes extrémistes ».
« Le véritable djihad est celui dont nos aïeux ont porté l’étendard dans cette terre bénie lorsque, répondant à l’appel de la religion et de la patrie, ils se sont levés contre l’occupation française, sacrifiant leur argent et leurs vies. Et c’est le même djihad mené aujourd’hui par les enfants du peuple palestinien contre l’entité sioniste occupante », a soutenu la commission de la fatwa.La commission se dit convaincue que « les peuples de la région sont pleinement conscients des complots ourdis contre eux et que ces tentatives vaines et désespérées ne feront que renforcer leur rejet du discours de haine et d’hostilité relayé par ces porte-voix et leur attachement à la fraternité et l’unité islamiques, à la préservation de leurs intérêts et à la défense de leur destin commun ».
Amar Malki