Syrie : Damas dément détenir le journaliste américain Austin Tice
Le gouvernement syrien a démenti hier détenir le journaliste américain Austin Tice enlevé près de Damas il y a dix ans, après de nouvelles accusations des Etats-Unis selon lesquelles le reporter serait aux mains du gouvernement de Bachar al-Assad. Le journaliste indépendant, qui travaillait notamment pour McClatchy News, le Washington Post et l’Agence France-Presse (AFP) et couvrait la guerre en Syrie, a été enlevé en août 2012 à Daraya, une banlieue de Damas. Alors âgé de 31 ans, il est apparu dans une vidéo en septembre 2012, les yeux bandés. Mais l’identité de ses ravisseurs reste inconnue à ce jour et peu d’informations ont été rendues publiques depuis son enlèvement. Le 10 août dernier, M. Biden a affirmé que les Etats-Unis avaient la « certitude » que le journaliste était « détenu par le régime syrien ». « Nous avons demandé à plusieurs reprises au gouvernement de Syrie de travailler avec nous pour que nous ramenions Austin à la maison », a-t-il ajouté. Dans un communiqué, le ministère syrien des Affaires étrangères a rejeté les « déclarations trompeuses, absurdes et fausses » de M. Biden accusant « le gouvernement syrien d’enlèvement ou d’arrestation de citoyens américains, dont Austin Tice ». « Le gouvernement syrien dément avoir enlevé ou cacher un quelconque citoyen américain entré sur son territoire ou ayant habité dans des zones sous son autorité », a-t-il ajouté. C’est la première fois que la diplomatie syrienne publie un communiqué démentant la détention du journaliste américain. En 2020, le président américain de l’époque, Donald Trump, a envoyé à Bachar al-Assad un message personnel à propos du journaliste. Il avait affirmé ignorer si le reporter était toujours en vie. En 2018, les autorités américaines avaient annoncé une récompense d’un million de dollars à toute personne fournissant des informations pouvant conduire à la libération de M. Tice.
AFP