Tebboune assure que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur : Halte à la corruption !
La corruption et les pratiques délictuelles du passé n’auront plus de place dans l’Algérie d’aujourd’hui. Un engagement qu’Abdelmadjid Tebboune a tenu à réaffirmer à l’occasion de la célébration du double anniversaire de l’offensive du Nord constantinois et du Congrès de la Soummam.
Le message que le président de la République a adressé à l’occasion de la Journée national du Moudjahid n’est pas tourné vers le passé, mais vers l’avenir. Un message qui célèbre le legs de nos glorieux martyrs, mais qui interpelle à s’en inspirer pour faire face aux défis de l’heure. En ce sens l’actualité immédiate transparaît dans le propos du chef de l’État qui saisit l’occasion pour réaffirmer ses engagements politiques et économiques dans un contexte marqué par les enjeux imposés par la conjoncture géopolitique et qui appellent à l’unification des rangs. Il y met ainsi en avant les constantes de sa démarche, que ce soit en ce qui concerne la place qu’il accorde à la préservation de la mémoire, que ce soit pour ce qui est de la refonte de l’édifice institutionnel, ou encore les ambitions que l’Algérie doit nourrir sur les plans économique, diplomatique et géopolitique. Aussi et afin de mieux mettre en lumière cette nouvelle phase de la construction nationale, le président de la République centre son discours sur la rupture. Une rupture totale avec les pratiques délictuelles associées au régime chassé par le hirak du 22 février 2019. C’est en ce sens qu’Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé ses engagements en matière de lutte contre la corruption en promettant que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur. Une lutte qui s’inscrit, assure le Président Tebboune, dans un cadre Ô combien plus global et stratégique, un processus qui doit permettre à l’Algérie de reprendre sa place « et rattraper le temps perdu » en raison des facteurs négatifs.
« Vous n’êtes pas sans savoir que les efforts à consentir, ensemble, pour permettre à l’Algérie de reprendre la place qui est sienne, sont aussi importants que les pas déjà franchis pour rattraper le temps perdu et récupérer les ressources dilapidées par les corrompus, aux fins de permettre au pays, comme nous nous étions engagés devant le peuple, d’amorcer une nouvelle dynamique de développement, une dynamique libératrice d’initiatives et d’énergies, où règneront justice et équité », écrit le président de la République dans son message à la Nation. Il réaffirme ainsi ses engagements en la matière en indiquant que « dans l’Algérie que nous bâtissons ensemble, il n’est point de place aux pratiques qui ont entamé la confiance du peuple envers les institutions de l’Etat…La Loi sera suprême et châtiera quiconque oserait toucher à l’argent du peuple, ou attenter aux garde-fous régissant l’appartenance à ces institutions … » Un engagement qu’il lie d’ailleurs aux impératifs d’assainissement de la sphère économique et de l’amélioration du climat des affaires par le biais, non seulement de la lutte contre la corruption, mais aussi par la libération des initiatives. « Dans le même temps, les portes resteront grandes ouvertes devant toute ambition ou aspiration au gain, pour peu que cela se fasse dans un climat propre et transparent, et dans le cadre des incitations et encouragements offerts par l’Etat pour créer de la richesse et des emplois », dira-t-il.
Un discours qui prépare d’ailleurs aux enjeux de la prochaine rentrée politique, économique et sociale et où les enjeux de développements seront au cœur des préoccupations. Une rentrée au cours de laquelle les engagements en matière de réformes économiques vont devoir connaître un début de concrétisation, après la finalisation de processus de refondation politique et institutionnel assis sur la moralisation de la vie publique et de la separation de l’argent de la politique, les avancées enregistrées en matières de refonte du cadre institutionnel devant permettre de renforcer la lutte contre la corruption, grâce à la récente installation de la Haute Autorité de transparence et de lutte contre la corruption, ainsi que l’accélération des procédures relatives à la récupération des avoirs de ce qu’on appelle la « Issaba » et leur transfert au patrimoine public, mais aussi le lancement des réformes économiques majeurs à travers la promulgation de la nouvelle loi sur les investissements. Le message du Président Tebboune donne ainsi le cap de ce qui importera à la prochaine rentrée sociale. Et le cap sera mis sur l’économie autant que sur le politique. Car l’économique est au cœur des enjeux politiques et sociaux, mais elle est aussi au centre des ambitions de redéploiement sur le plan stratégique. Et cela transparaît dans le discours du président de la République qui assure que « notre loyauté envers nos vaillants chouhada et notre fidélité au serment que nous leur avions fait, nous interpellent à l’effet de poursuivre notre marche sur la voie qu’ils nous ont tracée pour édifier l’Algérie d’aujourd’hui, une Algérie capable de faire face aux défis qui se posent dans son environnement proche, mais aussi, l’Algérie de demain qui saura s’adapter aux mutations internationales ».
Samira Ghrib