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Réunion de haut niveau des services de sécurité : Une première pour garantir la sécurité dans le Sahel et l’Ouest de la Méditerranée

Le président français, Emmanuel Macron, a achevé, hier, sa visite en Algérie. La veille, au deuxième jour de sa visite, une importante réunion ayant regroupé les responsables des services de sécurité des deux pays a eu lieu à Alger. Présidée par Abdelmadjid Tebboune, avec son homologue donc, elle a réuni pas moins de sept hauts responsables sécuritaires des deux pays. Côté algérien, il y avait, selon un communiqué de la Présidence de la République, le Général d’Armée Saïd Chanegriha, Chef d’Etat-Major de l’Armée nationale populaire (ANP), le directeur général de la lutte contre la subversion, le directeur général de la sécurité intérieure  (DGSI) et le directeur général de la documentation et de la sécurité extérieure (DGDSE). Du côté français, il y avait le ministre des Armées, M. Sébastien Lecornu, le Chef d’Etat-Major des armées, le Général d’Armée Thierry Burkhard, et le directeur général de la sécurité extérieure. Jamais une réunion de ce niveau-là de représentation ne s’est tenue entre les deux pays. Une «première du genre à ce niveau depuis l’indépendance», a fait noter la Présidence, ajoutant que «les deux parties ayant procédé à un échange de vues sur les questions de sécurité d’intérêt pour les deux pays». «Elle vient confirmer la volonté des présidents des deux pays de développer les relations bilatérales dans divers domaines pour les hisser au niveau escompté», a indiqué la Présidence. Si la France a accordé une importance particulière à cette visite, plusieurs ministres, dont ceux des armées, Intérieur et Affaires Etrangères, ont accompagné Emmanuel Macron, il semble que le renforcement de la coopération sécuritaire tient une bonne place dans l’ordre des priorités du président français. Les enjeux sont tout aussi importants pour l’Algérie qui, en plus de la dégradation de la situation sécuritaire au niveau de certains pays de la région du Sahel, souhaiterait probablement qu’il y est une plus grande coopération de la part des autorités françaises pour ce qui est de l’exécution des mandats d’arrêt internationaux qui visent certaines personnes, accusés de faits liés au terrorisme et qui sont réfugiées en France. Bien entendu, la coopération militaire va au-delà. Dans ce cadre-là, le Général d’Armée, Saïd Chanegriha, Chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP) a reçu, vendredi aussi à Alger, le ministre des Armées Françaises, Sébastien Lecornu, accompagné du Général d’Armée, Thierry Burkhard. Chanegriha a indiqué, selon un communiqué du ministère de la Défense Nationale, que cette «visite permettra d’échanger, de manière franche et pragmatique, nos points de vue sur les sujets d’actualité, ainsi que les dossiers représentant un intérêt commun aux deux parties». «En effet, ces dossiers ont évolué davantage au cours de ces dernières années et ce, au regard de l’expansion de la menace terroriste en Afrique, en général, et dans l’espace sahélo-saharien en particulier», a-t-il déclaré, avant d’ajouter : «L’évolution de cette menace a également accru le crime organisé transfrontalier, dont le trafic de drogues et d’armes, la traite des êtres humains et la contrebande, sont les principales activités criminelles, proliférant de connivence avec les organisations terroristes». Il a relevé, par ailleurs, que l’intérêt des deux parties est «de préserver et de consolider les acquis en Méditerranée ouest, en matière de sécurité maritime, notamment les efforts consentis dans le domaine de la coopération bilatérale pour la hisser au niveau attendu». A cet effet, le Général d’Armée a proposé, pour ce qui est de «la diversification des activités de la coopération bilatérale», de «mener une réflexion commune, à l’effet d’arrêter les opportunités offertes et les domaines les plus indiqués pour leur concrétisation». Une dynamique, ajoute-t-il qui «gagnerait davantage à être inscrite dans le cadre d’un accord de coopération renouvelé, qui définira les objectifs à atteindre, en la matière, et jalonnera le processus de la dimension pratique qui sera déterminée par les experts des deux parties». Tout ceci reflète, en dernier lieu, l’intérêt qu’accordent les uns et les autres à la coopération bilatérale sur le plan sécuritaire notamment. D’où cette réunion de haut niveau des services de sécurité des deux pays.

Elyas Nour

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