Les intempéries font des dégâts à l’Est du pays : Des collectivités locales mal préparées
Une simple activité orageuse accompagnée d’averses de pluie et de grêle ont inondé plusieurs wilayas de la région Est du pays.
Les intempéries qui se sont abattues ce samedi sur ces wilayas de la région ne sont pas restées sans conséquences. En effet, le chef-lieu de wilaya de Skikda a été le théâtre d’inondations causant des perturbations dans la circulation routière. Plusieurs zones et cités ont été inondées, dont Merdj Edib, les arcades du 20 Août, la cité des frères Saker et Aissa Boukrouma et la route de Stora ainsi que celle de Jeanne D’Arc, pour ne citer que ces cas qui ont provoqué la consternation au sein des citoyens, surtout que le trafic routier était fortement impacté. Une situation retenue à l’actif des avaloires bouchées par les déchets et qui n’ont pas encore été curés. Consternés, les citoyens ont indexé les services de l’APC, les accusant d’avoir failli à leur mission, notamment en ce qui concerne le curage des avaloires entre autres mesures, devant prévenir contre les inondations. À cela s’ajoute l’état catastrophique des routes parsemées de nids de poules et de crevasses. Selon certaines informations, le wali de Skikda a, pourtant ordonné aux instances concernées d’amorcer les opérations de curage et de nettoyages des avaloires, en perspective des pluies automnales. Or, au vu des inondations enregistrées à Skikda, les ordres du chef de l’exécutif local sont restés lettres mortes. Il en est de même pour la wilaya de Souk Ahras où certaines zones et quartiers de la ville de Souk Ahras ont révélé les opérations de rafistolage et les travaux de bricolage opérés localement. Le constat est chaotique dans la cité des 1700 logements ou le quartier « Faubourg » et toutes les rues principales du centre-ville ainsi que du côté de l’hôpital régional. Les précipitations, qui ont duré environ 20 minutes, ont favorisé la formation de flaques d’eau empêchant la circulation routière. Par endroits des voitures ont été recouvertes et coulées sans, heureusement, occasionner des pertes humaines, selon la protection civile de Souk Ahras. Les fortes averses et les chutes de grêle, ont contraint les automobilistes à se mettre à l’abri sous les arbres et à garer leur véhicule sous les toits des immeubles, de peur de les exposer à la violence de la grêle. D’autres sont restés coincés dans les inondations et ont dû recouvrir leurs voitures d’isolants ou de papier « carton », afin d’éviter que leurs pare-brise ne s’endommagent. Ce qui a rendu la situation plus compliquée, c’est l’incapacité des avaloirs de divers quartiers à absorber les eaux de pluie qui inondaient les trottoirs, les routes et les entrées des maisons individuelles et des immeubles. À l’origine de cette situation, comme à chaque fois, les déchets et les ordures accumulées ici et là à travers plusieurs communes de la wilaya. Le système de drainage dans la wilaya de Souk Ahras semble avoir été conçu pour drainer, nous dit-on, les ordures et les bouteilles en plastiques. Une responsabilité négligée par ceux qui, nous dit-on, se sont engagés lors de la campagne électorale à œuvrer à la l’amélioration du cadre de vie citoyen. Or, jusqu’à preuve du contraire, aucune promesse n’a été tenue, et l’état de la ville s’est encore dégradé. Le constat est le même dans la wilaya de Tébessa où,20 mm de précipitations en 20mm ont occasionné beaucoup de dégâts. Des chutes d’arbres et de poteaux d’électricité ont été enregistrées ainsi que des infiltrations d’eau dans des maisons, alors des places publiques ont été totalement inondées. En plus de ces désagréments, c’est le sempiternel casse-tête du blocage, en raison des inondations des rues principales de la wilaya, rendant ainsi la circulation routière impossible même dans les quartiers de certaines de communes de la wilaya de Tébessa. Même si le bilan des interventions de la protection civile ne manifeste aucune perte de vie, il fait tout de même état du pompage de milliers de mètres cubes d’eau pour dégager 7 véhicules presque emportés par les eaux de pluies. Le wali de Tébessa a supervisé les opérations d’interventions menées par la protection civile et les services de sécurité, à savoir la gendarmerie nationale et la police, pour organiser la circulation routière dans les axes inondés. Par ailleurs, pour parer à toutes les éventualités, une cellule de veille a été mise en place au niveau du cabinet du wali, pour suivre l’évolution de la situation et faire face à toute urgence en temps réel. En attendant que toutes les dispositions soient prises pour faire face au phénomène des inondations et protéger les villes, il est utile de souligner que ces premières pluies automnales sont un signal d’alerte pour les autorités locales de ces wilayas. Ces dernières ne semblent pas s’être encore préparées à la saison des pluies pour éviter les dégâts des années précédentes.
Sofia Chahine