DébatsLa Chronique

Les malheurs du fkih

Le pauvre, il n’a même pas eu le temps de finir sa phrase annonçant sa démission que celle-ci a été acceptée ! En chœur, l’Union internationale des oulémas musulmans a dit un grand « oui » dimanche à la démission d’Ahmed Raïssouni, le f’kih marocain qui a démissionné le même jour. D’aucuns pensent que le f’kih a perdu ignorant qu’il a vite été récupéré par le Grand Khakham de Rabat qui lorgnait depuis quelques temps déjà sur cet élément devançant de peu les Espagnols de Ceuta et Melilla qui comptaient solliciter les prouesses de ce savant, mercato oblige. Il faut dire qu’en termes d’histoires et de géographie, Raïssouni était nul. Ses professeurs témoignent que déjà jeune il a toujours préféré le désert saharien d’où pensait-il proviendrait le grand salut, ce qui a encouragé ses vues et thèses sur une partie des territoires algériens. Mais « Moulay » dessaoulé après sa frasque parisienne, dit-on, n’est pas content, le f’kih a fait perdre au royaume une place au soleil bien à l’abri des oulémas musulmans du monde. Encore un échec après celui de Bourita, dû à l’excessive consommation de la schnouf après salat el Icha. Il se raconte que le roi, une fois rentré de Paris, nommera, ses amis, les frères Azaitar, pour chapeauter la confrérie des f’kih du Maroc à qui ils donneraient des leçons d’histoire-géo avant toute chose.   

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