L’examen des statuts particuliers de l’éducation prorogé : Le syndicat des superviseurs maintient la pression
Le Syndicat national des superviseurs et des adjoints de l’éducation (SNSAE) a décidé de poursuivre son mouvement de protestation. Le ministère de l’Education a pourtant décidé d’accorder trois semaines supplémentaires à la commission mixte chargée de l’examen du projet de statut particulier des fonctionnaires des corps spécifiques. Mais l’organisation syndicale, tout en se félicitant de l’initiative de la tutelle, préfère «attendre que les actes suivent».
C’est jeudi dernier, à l’occasion de la rencontre ministère – syndicats, organisée à la veille de la rentrée scolaire pour, entre autre, discuter du retour au système habituel d’enseignement, que le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, et après avoir été saisi par le SG du SNSAE, a indiqué ce dernier dans un communiqué, a fait savoir qu’il avait pris la décision de «prolonger de trois semaines» le travail de la dite commission. Une décision accueillie avec satisfaction par le syndicat qui a estimé que cela est le résultat de l’engagement des travailleurs du secteur qui lui sont affiliés. Néanmoins, l’organisation syndicale préfère temporiser avant de prendre une quelconque décision de gel du mouvement de protestation. En d’autres termes, et comme indiqué dans son communiqué rendu public hier, il est question de voir si la commission va prendre en compte ou non les propositions faites par le syndicat en relation avec le statut des superviseurs et adjoints de l’éducation. Le SNSAE rappelle à cet effet qu’il s’en tient toujours à ses mots d’ordre de boycott des tâches administratives, de grève dès la rentrée des élèves et un rassemblement devant l’annexe de Ruisseau du ministère de l’Education, dont la date sera définie ultérieurement. Dans un précédant communiqué, l’organisation syndicale avait indiqué qu’elle a opté pour le «boycott des préparatifs de cette rentrée scolaire et toutes activités administratives qui n’ont aucun lien avec les missions des superviseurs et adjoints de l’éducation définies par les articles 80, 81, 84 bis 3, 84 bis 4 du décret exécutif 240-12 du 29 mai 2012 modifiant et complétant le décret exécutif n° 08-315 du 11 octobre 2008 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’éducation nationale». D’ailleurs, le SNSAE avait décidé de boycotter la réunion du 11 août dernier de cette commission mixte chargée de l’examen du projet de statut particulier des fonctionnaires des corps spécifiques. Ses revendications s’articulent essentiellement autour des conditions de recrutement, promotion, intégration et définition des missions des superviseurs et adjoints de l’éducation, comme rappelé dans le communiqué d’hier. Il est question aussi du règlement définitif du dossier des métiers en voie de disparition, et de la nécessité de trouver une solution au problème de ceux qui ont été intégrés en qualité de superviseurs dans les trois paliers de l’éducation. Dans le communiqué annonçant le retour au système habituel d’enseignement, la tutelle avait «appelé tous les membres de la famille éducative à la mobilisation et l’unification des rangs afin de garantir le succès de la rentrée scolaire et d’assurer un départ réussi de cette année scolaire». En dehors de ce mouvement de protestation, la majorité des syndicats semblent adhérer à cette démarche. Du moins pour l’instant.
Elyas Nour