Marché automobile : Une fermeture qui se prolonge
Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a indiqué hier que son département n’a accordé aucun agrément aux concessionnaires automobiles à ce jour. Il explique aussi que l’accès au marché sera désormais inscrit dans un processus d’installation et de d’investissement dans la filière.
Attendue par des milliers d’automobilistes, l’ouverture du marché algérien du véhicules neufs tarde à se concrétiser. Et les propos tenus hier par le ministre de l’Industrie ne laisse pas entrevoir un déblocage rapide de la situation. Ahmed Zeghdar a indiqué hier en marge d’une réunion avec les directeurs locaux de l’industrie qu’aucune autorisation d’a été délivrée, à ce jour, aux concessionnaires automobiles. Une activité qui sera soumise, désormais, à une nouvelle approche conditionnant l’accès au marché par un processus d’installation réelle en tant que constructeur.
Ainsi, et après la publication de cahiers des charges relatifs aux activités d’importation de véhicules neufs et de construction automobile, des textes retirés par deux fois, et la préparation de nouveaux textes, toujours pas finalisés, l’activité est soumise à de nouvelles règles. Dans ce contexte, que les entreprises internationales du secteur seront autorisées à « entrer sur le marché dans le cadre d’un processus d’installation au cours d’année, suivie par l’incarnation d’une véritable industrie durant la deuxième année ». Il a expliqué dans ce contexte que des négociations ont commencé avec les « grandes entreprises » de l’industrie automobile, qui seront annoncées après la publication des textes d’application de la nouvelle loi sur les investissements « dans les prochains jours ». Il a également souligné que le secteur cherchait à faire de l’industrie automobile « avec des étapes cohérentes et un taux d’intégration acceptable ».Le ministre a également indiqué qu' »aucun agrément n’a été délivré à ce jour », pour ce qui est de l’importation de véhicules, expliquant que le démarrage de l’activité est tributaire du degrès de « réponse des entreprises aux conditions imposées par l’Etat concernant la création d’une véritable filière industrielle ».
Grand pôle automobile
Le ministre a également évoqué le projet de création d’un grand pôle automobile industriel qui doit regrouper toutes les unités confisquées auprès des hommes d’affaires qui sont actuellement en prison. Il a ainsi indiqué que son département ministériel est en train d’inventorier les établissements de fabrication automobile qui ont été confisqués par des décisions de justice, car ils seront fusionnés au sein d’un complexe qui comprend environ 42 établissements.Le ministre a déclaré que plus de 9 000 emplois ont été préservés parmi les entreprises confisquées dans les secteurs de la construction, de l’industrie et des transports.
En ce qui concerne le sujet de la rencontre, le ministre de l’Industrie a annoncé «la mise en place d’un large programme de numérisation comprenant toutes les institutions relevant du ministère ainsi que des directions de wilaya de l’Industrie constituant l’intermédiaire direct aussi bien pour les investisseurs que pour les citoyens. Il a indiqué que les directions de l’industrie, en leur qualité de représentants locaux du ministère de l’Industrie, « se doivent d’assurer la liaison avec les hommes d’affaires et les investisseurs locaux, pour la mise en place d’une stratégie destinée à l’amélioration du climat d’affaires, à la promotion des activités industrielles, ainsi qu’à la consolidation du pouvoir d’achat des petites et moyennes entreprises (PME) ». Zeghdar a également rappelé que les missions nouvelles des directions de l’Industrie ont été révisées « de façon à répondre à la stratégie de diversification sectorielle ». Le ministre a, en outre, insisté sur l’importance de mobiliser l’ensemble des acteurs nationaux, soit au niveau central ou local, en vue de réunir les conditions appropriées et lever les obstacles et les contraintes bureaucratiques qui entravent l’opération d’investissement.
De plus, le ministre a estimé que la diversification du développement économique au niveau national et régional repose sur une décentralisation efficace, en accordant à l’administration locale la gestion directe de certaines missions ou procédures, en coordination avec les structures centrales du ministère de l’Industrie.
Amar Malki