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Une classe politique devenue source d’inertie : Halte à la dépolitisation chronique !

La société est appelée à réinventer de nouvelles approches à même de dégager et d’insuffler une nouvelle dynamique politique pour stopper la pratique folklorique de la politique.

La dépolitisation de la société induit nonchalance et incurie qui affectent la classe politique nationale. Cette amère réalité s’est ancrée dans une pratique récurrente au sein de ladite classe qui affiche son inertie.

La société est plongée dans ses préoccupations quotidiennes difficiles, alors que les partis de la majorité ou de l’opposition se contentent à faire preuve d’une présence formelle où attendre la saison de la « moisson » électorale.Cette situation gravissime affichée par la classe politique ne fait qu’aggraver la réalité sociale et économique des pans entiers de la société en quête d’une évolution quant à leurs conditions qui ne cessent d’empirer.

L’érosion du pouvoir d’achat de la majorité des citoyens et la précarité qui les guette ne semble pas inquiéter les partis politique, su moins la majorité. Ils se contentent à dresser des constats par rapport à la situation d’une manière générale. Mais ils n’essayent jamais d’entreprendre une démarche constructive dans le sens qui consiste à mettre en place des solutions adéquates et concrètes pour juguler les problèmes économiques et sociaux.

La culture rentière et le clientélisme s’est substituée à une pratique saine des partis politiques. La mission pour laquelle est créée la classe politique, a été dévoyée d’une manière ahurissante pour le compte d’une présence folklorique.

Le changement de la pratique politique est devenu une urgence afin d’assurer un nouveau processus politique qui répond aux nouveaux défis qui s’imposent à l’Etat et à la société à la fois. Pour en finir avec ce statu quo, il faut mettre terme à la pratique actuelle dont le paradigme est devenu obsolète et défectueux. La société est appelée à réinventer de nouvelles approches à même de dégager et d’insuffler une nouvelle dynamique politique pour stopper ce folklore politique qui contribue à l’impasse que vit le pays en matière de renouvellement du personnel politique.

Les partis politiques sont dans l’obligation d’apporter des solutions à la société ne serait-ce qu’ au niveau de l’organisation et de la restructuration en mesure de formuler les revendications de la majorité des citoyens affectés par la crise au plan économique et social. C’est la mission même de la classe politique, puisque ce rôle fait partie de sa vocation en tant que force de proposition et comme une dynamique au sein de la société afin d’améliorer la vie quotidienne des citoyens qui vivent une condition sociale insoutenable.

On ne peut pas faire dans la critique d’un programme politique et économique d’un pouvoir sans pour autant que les concernés par leur présence au sein de la société, à savoir les partis politiques, n’agissent pas mais ils se limitent à faire dans l’apparat et l’occasionnel à des fins électoralistes. C’est cette attitude grave qui a poussé la majorité des citoyens à déserter le champ politique. Cette dépolitisation chronique à favoriser les forces occultes pour réaliser leurs desseins et contribuer d’une manière perfide à désorienter la jeunesse en les plongeant dans une démarche suicidaire et nihiliste à l’égard de leur Etat national.

Les enjeux que traverse le pays imposent une révision de fond en comble de la pratique politique en présence. La mise en branle d’une nouvelle dynamique politique est devenue une nécessité politique historique pour l’Etat et la société.

La société ne peut évoluer et connaître des transformations politiques de qualité sauf si sa classe politique est impliquée d’emblée dans le processus de sa transformation en intégrant le facteur essentiel de la politisation de la société, à savoir la pédagogie qui sied au rôle des partis politiques en général.

Rachid Nassouti

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