Weld el far heffar
Sacré Jean de La Fontaine ! Il y a près de cinq siècles, le poète stigmatisait déjà « les espions de la cour ». Et en lisant sa fable « L’Aigle et la Pie », le mot « espion » m’a vite titillé l’esprit et j’ai vite compris à qui il faisait allusion. J’aurais même juré qu’il connaissait un de nos voisins à l’Ouest. Ce n’est pas possible qu’une telle insinuation soit faite sans que les deux personnages ne se connaissent. Mais qui sait, ça doit être dans une autre vie, me suis-je laissé dire, ce qui aurait marquée le poète et l’inspirer. Et n’allez surtout pas croire que j’ai fumé de l’herbe ! Non, je jure que je suis sobre ! Qu’il parle « d’espion » rapportant faits et gestes durant la réunion de la cour, n’est pas juste le fruit du hasard. Le gars doit, près de cinq siècles à l’avance, savoir de quoi mais surtout de qui il parle. Il parlait déjà de Momo VI, enfin de lui, de son géniteur ou même d’un aïeul ! Car, il semble que c’est héréditaire. On dit même que « weld el far haffar ».
Je vous raconte ça, à vous qui allez participer au prochain sommet et me dois de vous avertir, de faire gaffe.
« Ya j’maa, koul wahed ioum we ess kachou ». Bien que rien n’est officiel si ce n’est qu’entre « berrah » et laquais, la concurrence est rude ces temps-ci pour annoncer la venue du roi du Maroc à Alger, en sa présence parlez avec des gestes, adoptez le langage des signes, dessinez s’il le faut, écrivez-vous mais ne dites rien à haute voix devant lui, tout sera retenu contre vous et rapporté à Shlomo. Je sais de quoi je parle. Rappelez-vous, en 1965, lors du 3eme Sommet de la ligue arabe de Casablanca, quelqu’un que semble connaitre La Fontaine a tout enregistré et cafté à Moshé ce qui s’est dit et fait. Haaatotion (attention), relisez Jean de La Fontaine, brouillez les signaux et cryptez la salle, s’il le faut, cela vous sera salvateur !