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Il devrait atteindre 17 milliards de dollars d’ici la fin de l’année : Vers un excédent commercial record !

Le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, a présidé hier la clôture des travaux de la réunion Gouvernement-walis. Il a prononcé à l’occasion une allocution au cours de laquelle il a défendu, un peu par anticipation, son bilan à la tête de l’Exécutif et fixé les objectifs de la prochaine étape, notamment en matière de relance économique.

Équilibres budgétaires et externes, subventions et politiques de soutien aux familles, amélioration du climat des affaires et promotion de l’investissement ainsi que développement local. Le Premier ministre qui doit présenter le bilan de son Gouvernement dans une semaine devant l’Assemblée populaire, a saisi la tribune offerte par la réunion Gouvernement-wali pour donner un avant-goût du bilan des réalisations de l’action menée dans le cadre de la concrétisation du programme du président de la République. Il évoquera d’abord la restauration des équilibres macro-économiques durant les derniers mois. Benaderrahmanesouligne le retour à la croissance après la pandémie de covid-19, mais aussi la bonne santé financière du pays.  Le Premier ministre a ainsi indiqué que la balance commerciale avait atteint un excédent de 14 milliards de dollars à la fin du mois d’août, alors qu’elle devrait dépasser les 17 milliards de dollars d’ici la fin de 2022.

« Nous avons enregistré une augmentation significative des réserves de change au cours de la période récente, et elles devraient dépasser les prévisions, en plus d’enregistrer une amélioration notable du taux de change de la monnaie nationale », a-t-il souligné.

Un équilibre que le chef de l’Exécutif impute, entre autres, aux politiques menées en matière de maîtrise des importations. Il s’est défendu de mener une politique destinée à empêcher les importations. Il a expliqué dans ce sens que l’objectif actuel du département du Commerce est de contrôler et de rationaliser les importations, et non de les freiner, d’une manière qui protège le produit national jusqu’à la création d’une industrie de pointeet des activités agricoles nationales qui constituentle pilier d’une économie nationale forte qui garantit à notre pays sa sécurité nationale dans son sens le plus large.

Réforme des subventions

Aussi, et dans l’objectif de s’éloigner des « pratiques négatives » du passé, le Premier ministre a indiqué que le Gouvernement s’attèle à assainir le secteur du commerce extérieur.

Le chef de l’Exécutif a également évoqué les équilibres budgétaires. Il a en ce sens souligné l’impératif de restaurer ces équilibres, mais a insisté sur la préservation du caractère social de l’État. Benabderrahmane a en ce sens mis en avant le soutien apporté à travers les transferts sociaux qui ont atteint les 5.000 milliards de dinars. Il a toutefois relancé le dossier de la réforme des subventions en affirmant qu’il était temps que ce soutien de l’État aille à ceux qui le méritent. Le Premier ministre a également évoqué la rationalisation des dépenses publiques, annonçant que désormais que de nouvelles conditions seront introduites pour l’inscription des projets d’investissements publics afin de réduire le gaspillage et les réévaluations inconsidérées.

Nouveau statut des walis

Aïmene Benabderrahmane a également mis en avant les efforts de l’État pour soutenir de l’investissement, d’abord à travers les incitations qui induisent une dépense fiscale qui dépasse les 400 milliards de dinars par an, mais qui se consolident aujourd’hui avec la publication de la nouvelle loi sur les investissements et ses textes d’application. Il a annoncé que les instances créées dans le cadre de cette loi, à l’image de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement, des guichets uniques et de la plateforme numérique de l’investisseur seront installées et opérationnelles dans les prochains jours afin de permettre la pleine application de la nouvelle loi.

Enfin le Premier ministre a souligné le rôle des walis dans l’accompagnement des investisseurs, le suivi des projets et la gestion du foncier pour garantir les conditions d’un développement économique local ainsi que réduire les inégalités et déséquilibres régionaux et au développement de l’économie nationale au sens le plus large. Il a dans ce sens a annoncé que le projet de statut relatif aux walis est prêt et devait bientôt être présenté.

Notons que le Premier ministre a mis en avant, au cours des ateliers de la rencontre le rôle central des walis dans la promotion de l’investissement et du développement local, les appelant à suivre les projets d’investissement sur le terrain selon une approche participative, en vue de remédier aux dysfonctionnements existants. Il a égalementréaffirmé l’engagement de l’Etat à récupérer le foncier industriel destiné à l’investissement et non exploité pendant six mois, à l’effet de le redistribuer aux investisseurs.Le gouvernement a finalisé la révision de l’ordonnance 04-08 relative au foncier destiné à l’investissement par la mise en place des dernières retouches avant le lancement des agences en charge de sa gestion, a-t-il fait savoir.Il s’agit de l’Agence du foncier industriel, de l’Agence du foncier touristique et de l’Agence du foncier agricole qui seront chargées des assiettes qui ne sont pas gérées par l’Office national des terres agricoles (ONTA) et l’Office de développement de l’agriculture en terres sahariennes (ODAS).

Chokri Hafed

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