Régions

Annaba : Des écoliers réclament le transport scolaire

Moins d’un mois après la rentrée scolaire, les élèves de plusieurs localités pointent du doigt le manque de transport scolaire.

De la Nouvelle-ville à Laib Amar dans la commune d’Oued El Aneb, relevant de la daïra de Berrahal, des dizaines d’élèves des établissements scolaires  ont manifesté pour revendiquer le transport scolaire. Fatigués de parcourir des dizaines de kilomètres pour rejoindre leurs établissements scolaires, les écoliers des localités éloignées pris de colère ont, après une protestation devant les sièges des APC de Draa Errich et Laib Amar, décidé de radicaliser leur mouvement.  Une  radicalisation à travers laquelle les écoliers tentent de faire entendre à qui veut les écouter leur souffrance, des années durant, en matière de transport scolaire. En effet, ces écoliers, collégiens et lycéens ont bloqué la circulation de la RN n° 44, reliant Annaba à Berrahal, causant un  interminable embouteillage. Les petits protestataires ont dénoncé la politique de deux poids, deux mesures en matière de prise en charge des doléances des habitants et surtout des élèves qui souffrent le martyre sur le chemins des écoles. Des localités dont les habitants, les élèves entre autres, sont livrés à eux mêmes. Ces propos témoignent de la colère qui a fait sortir les élèves dans la daïra de Berrahalpour revendiquer le droit au transport scolaire. Il faut dire que si ces élèves ont eu le courage de sortir dans la rue pour crier leur malaise dû à l’absence du transport scolaire, d’autres n’ont peut-être pas eu le même courage et continuent de subir en silence les dysfonctionnements à la pelle dans ce secteur.  Et pourtant,au cours des multiples réunions  organisées avec le premier responsable de la wilaya, les acteurs chargés du secteur de l’éducation ont avancé que toutes les conditions requises son garanties afin d’assurer les meilleures conditions de scolarisation. Or, à moins d’un  moins de la rentrée scolaire, voilà que les désagréments frappent les élèves, notamment ceux des localités éloignées. Des zones où des établissements scolaires ne semblent pas exister du tout ! Et pourtant les projets de réalisation d’établissements scolaires susceptibles de réduire les trajets empruntés quotidiennement par les élèves ont été lancés. Le comble est que des centaines de milliards de centimes sont dégagés par les pouvoirs publics pour l’embellissement et restauration des établissements scolaires, alors que des élèves sont privés du droit le plus élémentaires, celui du transport scolaire. Les collégiens ont également dénoncé le défaut d’eau potable  et les repas chauds pour les écoliers. En effet, les protestataires comptent parmi eux  beaucoup qui  vivent dans des conditions ne leur permettant pas des dépenses pour le transport, les taxis notamment.  Ainsi, en l’absence du transport scolaire, les élèves ont recours le plus souvent à l’autostop. À défaut, ils marchent des kilomètres à pied jusqu’à l’usure de leurs chaussures.  Les lycéens réclament la réalisation d’une passerelle devenue nécessaire pour sauver des vies humaines, à hauteur des arrêts de bus implantés dans un virage qui sont devenus un véritable danger pour eux. Une revendication formulée également par les parents qui accompagnaient les élèves dans leur mouvement de contestation. Pour la plupart ces derniers,  l’appréhension du pire est un sentiment quotidien à chaque fois que leurs enfants traversent la route à grande circulation pour rejoindre leurs établissements scolaires, principalement ceux du chef-lieu de la commune de Berrahal. Les contestataires signalent à cet égard l’enregistrement de plusieurs accidents de la circulation, dont certains mortels, au niveau de ce virage. Autant de désagréments ont fait sortir des élèves, des collégiens et des lycéens pour revendiquer un minimum de droits, le transport scolaire en l’occurrence. Une revendication qui à priori n’a suscité aucune réaction des autorités concernées, du fait qu’aucun responsable ne s’est manifesté encore moins les élus. Signalons  que la fermeture de la route par les écoliers a occasionné un désagrément aux usagers de la RN n° 44 où, des automobilistes, des camionneurs et des taxieurs sont restés coincés durant toute la matinée.

Sofia Chahine

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