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Journée mondiale de l’alimentation : Henni : « L’Algérie couvre 75% de ses besoins »

Le secteur de l’agriculture a contribué, durant l’année 2022, à hauteur de 14,7% du produit intérieur brut (PIB) avec une valeur production de 4500 milliards de dinars, a indiqué le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni. Par ailleurs, le taux de couverture des besoins alimentaires du pays par la production nationale a atteint 75%, a-t-il ajouté.S’exprimant hier à Alger, à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, instaurée par l’Organisation des nations unis pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le ministre a également signalé que l’agriculture algérienne emploie près de 2,7 millions de personnes. Ceci pour donner un aperçu sur l’importance d’un secteur qui revêt un intérêt stratégique pour le pays notamment pour ce qui est de la sécurité alimentaire. « L’Algérie contribue dans une large mesure à la lutte contre toute forme de pauvreté et malnutrition, et ce, grâce à ses politiques, agricole et rurale », a-t-il déclaré, avant d’affirmer que le pays a, d’ailleurs, « déjà atteint » le deuxième des 17 objectifs de développement durable des Nations-Unis à l’horizon 2030, qui est « Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable ». Mohamed Abdelhafid Henni a indiqué, dans le même ordre, que « le programme des Nations-Unis pour l’alimentation a classé l’Algérie dans la catégorie des pays qui ont le moins de personnes victime de malnutrition ». Néanmoins, malgré ces résultats, « les défis du moment exigent plus d’efforts en mobilisant toutes les énergies pour consolider la sécurité alimentaire », qui est « un élément important de la souveraineté nationale ». Il a rappelé, donc, que le département qu’il dirige œuvre à « diversifier l’offre », « au développement de la croissance » du secteur et aussi à « encourager les exportations ». A ce propos, et revenant sur ce qui a été entrepris, il dira qu’il s’agit, entre autres, d’ « élargir les surfaces irriguées », « augmenter la production pour ce qui est des récoltes stratégiques comme les céréales et les légumes secs », « rationnaliser l’utilisation des terres et de l’eau », « soutenir l’investissement notamment dans les wilayas du Sud » et « préserver la richesse forestière ». Le ministre a affirmé, à cet effet, que plusieurs objectifs ont été atteints, en « coordination avec d’autres secteurs », a-t-il précisé, comme c’est le cas pour l’irrigation ou le raccordement à l’électricité. Il a également évoqué l’implication des secteurs de la recherche scientifique et de la formation professionnelle. « Le taux de croissance est en nette progression malgré les effets du Covid 19 durant les deux précédentes années en plus des perturbations que connaissent les marchés internationaux », a-t-il encore ajouté. Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture a préconisé de commencer à réfléchir au modèle de consommation, celui-ci pouvant altérer les résultats des efforts consentis, en prenant en charge certains aspects comme « le gaspillage » ou bien « l’abus de la consommation des produits manufacturiers et ingrédients industriels et chimiques ». Des aspects qui, d’après lui, doivent être pris en charge dès maintenant notamment à travers la sensibilisation. En dernier lieu, Mohamed Abdelhafid Henni a tenu à rappeler que la célébration de cette Journée mondiale de l’alimentation intervient dans un contexte marqué par « les retombées du Covid 19 et des problèmes géostratégiques qui ont eu des répercussions sur la sécurité alimentaire de nombreux pays ». D’après lui, tout cela exige de chacun d’œuvrer pour « bâtir un monde plus sûr et de redoubler d’efforts afin d’arriver à un monde sans pauvreté, famine et malnutrition ».

Elyas Nour

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