Pétrole : Le Brent finit la semaine sur une légère baisse
Les marchés pétroliers continuent d’être marqués par des mouvements erratiques. Ainsi, et après une semaine marquée par une hausse des cours, le baril a fini vendredi par une légère baisse sous la pression du rebond du dollars, et des craintes persistantes sur la trajectoire de l’économie mondiale. Des pressions qui empêchent le baril d’aller au-delà du seuil symbolique des 100 dollars. Ainsi, le prix du baril de Brentde la mer du Nord pour livraison en décembre a abandonné 1,22%, pour clôturer à 95,77 dollars.de son côté, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, également pour échéance en décembre, a lui cédé 1,32%, à 87,90 dollars.Pour Phil Flynn, de Price Futures Group, le rebond du dollar a coupé le marché dans son élan, la plupart des contrats sur l’or noir étant libellés dans cette devise. »Cela a entraîné quelques prises de bénéfices », a-t-il expliqué, après trois séances consécutives de hausse. »Si le dollar américain devait connaître un nouvel accès de force au cours de la semaine à venir, (…) cela pourrait ramener le BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l’InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l’énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. plus près de la barre des 90 dollars le baril », met cependant en garde Han Tan, analyste chez Exinity.Après un rebond de la croissance des États-Unis au troisième trimestre, l’activité économique américaine apparait en effet plus résiliente et les craintes de récession s’éloignent un peu.De quoi permettre à la Réserve fédérale américaine (Fed) de poursuivre sa politique de resserrement monétaire agressive avec une nouvelle hausse des taux d’intérêt de 0,75 point de pourcentage, qui soutiendrait ainsi le billet vert.Or, le brut s’échangeant en dollars, sa force pèse sur le pouvoir d’achat des investisseurs utilisant des devises étrangères, et donc sur la demande.Depuis lundi, le WTIavait engrangé près de 8%, mais il a fini par fléchir à l’approche du seuil symbolique de 90 dollars le baril, sur lequel il a buté jeudi. La trajectoire a été la même pour le Brentqui montait vers 100 dollars, avant de retomber. »Les opérateurs ont hésité à aller au-delà de 90 dollars (pour le WTI), parce que les inquiétudes demeurent quant à la santé de l’économie mondiale », a décrypté Phil Flynn. »Les derniers rapports sur la situation de la Chine en matière de Covid pourraient être une source d’inquiétude » concernant la demande en brut, explique l’analyste Stephen Brennock de PVM Energy, le pays étant l’un des premiers consommateurs au monde.
R.E.