Annaba : Plusieurs établissements scolaires privés d’électricité
Plusieurs établissements scolaires de la wilaya d’Annaba sont sans électricité. Il ne s’agit pas de délestage mais d’une mesure appliquée par la Sonelgaz pour recouvrer ces créances impayées par les établissements scolaires.
Cumulant des créances avoisinant les 30 milliards de centimes pour certains établissements scolaires CEM et lycées notamment, la Sonelgaz Annabaa opté pour la coupure de l’énergie électrique. Un recours conçu comme dernière alternative, après l’échec des échéanciers convenus entre la société publique et les établissements scolaires. En effet, faute de paiement des factures de consommation électrique, la Sonelgaz a coupé l’électricité de 30 établissements scolaires de plusieurs communes dans la wilaya d’Annaba. Sont concernés par la coupure de l’électricité des établissements d’enseignement situés dans les communes respectives d’El Hadjar, Sidi Amar, Berrahal, Kalitoussa et autres. Selon certaines sources de la Sonelgaz, après vérification du processus de rééchelonnement de la dette de ces établissements, les résultats ont révélé qu’un grand nombre d’établissements d’enseignement n’ont pas respecté leurs engagements et n’ont pas payé leurs échéances depuis longtemps. À vrai dire, ces créances ont occasionné une véritable crise pour un grand nombre d’établissements scolaires. Il s’agit notamment de collèges et de lycées, qui se sont retrouvés dans l’incapacité à payer leurs factures et de l’accumulation récente de dettes, malgré l’allocation par le ministère d’un budget spécial pour leur fonctionnement ! Certains responsables et économes des établissements concernés ont attribué cet état de fait, au budget qui leur a été alloué par le ministère. Une enveloppe financière qui selon nos interlocuteurs « ne leur permettait pas de couvrir les différentes dépenses de l’établissement, ce qui affectait le processus de paiement des factures d’électricité, de gaz et autres et l’accumulation des déchets ». Pour sa part, le Syndicat national des travailleurs de l’éducation bureau d’Annaba a estimé que la situation prévalant dans les établissements d’enseignement est due à la mauvaise gestion des directeurs et des économes qui n’ont pas tenu compte de l’équilibre budgétaire et des dépenses de ces établissements . Une bonne gestion équilibrée du budget, aussi insuffisant soit-il, aurait pu leur épargner l’accumulation de factures et de dettes qui ont atteint pour certain établissements 30 millions de centimes. Par ailleurs, il est à souligner que les services de la Sonelgaz ont pris en considération la présence des élèves dans les établissements. La coupure de l’électricité dans les CEM et les lycées n’a été opérée qu’après le départ des élèves en vacances. Une manière d’inciter les responsables des établissements à s’acquitter de leurs dettes avant la reprise des classes, a-t-on expliqué avec précision.
S. Chahine