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Proche-Orient : État d’alerte maximum en Arabie saoudite

D’après des renseignements partagés par Riadh avec les États-Unis, Téhéran s’apprêterait à bombarder le royaume saoudien. Ces derniers «n’hésiteront pas à agir pour défendre» leurs alliés, assure le Conseil de sécurité nationale. L’Arabie saoudite s’est inquiétée auprès des États-Unis d’une attaque imminente de l’Iran contre plusieurs cibles au sein du pays et contre Erbil, la capitale du Kurdistan irakien. Plusieurs renseignements auraient été partagés par les Saoudiens, révèle le Wall Street Journal repris par plusieurs médias occidentaux. En conséquence, les États-Unis et plusieurs États riverains de l’Iran auraient relevé le niveau d’alerte des leurs forces militaires.«Nous n’hésiterons pas à agir dans la défense de nos intérêts et partenaires de la région», a déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain. «Nous sommes préoccupés par l’image de la menace et nous restons en contact permanent avec les Saoudiens via les canaux militaires et de renseignement», a-t-il ajouté. Fin septembre, des tirs de missiles et des frappes de drones en Irak revendiqués par Téhéran ont fait 14 morts et 58 blessés parmi lesquels des civils. Ces bombardements visaient les partis de l’opposition kurde iranienne installés en Irak depuis des décennies.

Téhéran accuse l’Arabie saoudite, Israël et les États-Unis d’être à l’origine des manifestations qui ont lieu actuellement dans plusieurs de ses villes et elle a promis de répliquer à cette ingérence. De plus, Téhéran dénonce les chaînes d’information par satellite en langue farsi, y compris Iran International, une chaîne de télévision par satellite soutenue par l’Arabie saoudite basée à Londres, et populaire auprès de nombreux Iraniens de couvrir de façon partiale les manifestations en Iran.En 2019, l’Iran avait déjà été accusé par les États-Unis et l’Arabie saoudite d’avoir mené une attaque au drone et au missile contre des installations pétrolières saoudiennes. Ces attaques avaient été imputées par d’autres sources aux Houthis. L’Arabie saoudite, qui a récemment décidé de réduire la production de pétrole contrairement aux demandes américaines, connaît un refroidissement de ses relations avec Washington même si les liens paraissent toujours très forts.

R.I.

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