Crise libyenne : Unifier les positions sur le départ des mercenaires et l’arrêt des ingérences
Le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younes al-Menfi a appelé hier les Etats arabes à adopter une position unifiée à l’égard de la situation en Libye, notamment le départ de tous les combattants étrangers et l’arrêt des « ingérences négatives ». Lors de son allocution au second jour des travaux du Sommet arabe a appeléla Ligue arabe à « exercer son rôle espéré dans le rapprochement des vues et à jeter les passerelles de confiance entre Libyens, en sus du rôle qu’accomplissent l’Organisation des nations unies (ONU), l’Union africaine (UA) et les organisations régionales et internationales travaillant en Libye ».
Dans le même contexte, le responsable libyen a mis en avant « la nécessité que tout dialogue soit employé pour le parachèvement de la mise en œuvre de la feuille de route en Libye, issue du Forum de dialogue politique libyen, à travers l’organisation d’élections parlementaires et présidentielle sur une base constitutionnelle claire, tout en s’éloignant de tout ce qui est susceptible d’accroître les divisions dans ce pays, par respect à la décision du Conseil de sécurité y afférant et en concrétisation de la volonté du peuple libyen qui l’a clairement exprimée ». »La succession des transitions ne reflète nullement les aspirations du peuple libyen à édifier son Etat, et ne sert aucunement son intérêt à réaliser la stabilité durable », a soutenu M. al-Menfi, expliquant que « les transitions ne font que perpétuer les crises et les accentuent davantage, de même qu’elles constituent une entrave empêchant le peuple libyen d’exercer son droit électoral ».Et d’ajouter que la réalisation du développement, de l’épanouissement et du progrès par les peuples de la région, ou encore la préservation de l’intégrité, l’unité et la stabilité de tous les territoires, exigent que « l’on consacre la communauté du destin et des intérêts communs », réaffirmant la position ferme de son pays vis-à-vis des questions arabes centrales, à leur tête la cause palestinienne.
Notons que la porte-parole du Conseil présidentiel libyen, Najwa Wahiba, a affirmé que la Libye comptait sur l’expertise de la diplomatie algérienne en vue de sortir avec une position arabe unifiée pour le règlement de la crise.
La responsable libyenne a souligné que « vu les expériences algériennes réussies en matière de médiation aux niveaux continental et international, le peuple libyen compte sur la clairvoyance et le discernement de la diplomatie algérienne pour sortir avec une position arabe unifiée soutenant le processus électoral libyen, la réconciliation nationale libyenne et les décisions du Conseil de sécurité, notamment sa récente décision dans laquelle il a souligné l’importance de la réconciliation libyenne qui permet aux Libyens de trouver, par eux-mêmes, des solutions de sortie de crise ».La responsable libyenne a salué également « le rôle positif » de l’Algérie dans le règlement de la crise, arguant que « l’Algérie est un pays voisin et un partenaire sur lequel les Libyens fondent de grands espoirs, notamment au regard de la confiance et de la crédibilité dont elle jouit ». « L’Algérie n’a jamais soutenu une partie au détriment d’une autre », a-t-elle ajouté.Elle a souhaité, en outre, le développement des relations de partenariat entre les peuples algérien et libyen.
R.N.
