Congrès des partis politiques : Ultime étape pour le FFS, poursuites des réunions locales pour le FLN
Les formations politiques, dont les congrès devraient se tenir très prochainement, s’activent pour apporter leurs derniers règlements et finaliser les préparatifs. C’est le cas notamment du Front de libération national (FLN) et du Front des forces socialistes (FFS).
Ce dernier a d’ailleurs tenu hier, en son siège national, à Alger, sa « conférence nationale d’audit », consacrée à faire « l’évaluation des actions et la trajectoire du parti sur le plan politique et organisationnel (interne et externe) » et de « faire des recommandations dans le but d’enrichir les textes et les actions futures». Une étape statutaire d’une importance majeure pour la formation politique qui, faut-il le rappeler, devra tenir son sixième congrès les 8, 9 et 10 décembre prochain. Les membres du comité ayant été chargé d’organiser cet événement ont présenté aux participants – membres de la direction, du conseil national, les coordinateurs des commissions fédérales, des sections ainsi que les élus APW et P/APC – la synthèse des discussions qui se sont déroulées au niveau de la base ces deux dernières semaines. L’objectif étant, comme l’a rappelé lors de son intervention, le premier secrétaire du FFS, Youcef Aouchiche, de soumettre des recommandations à « toutes les instances du parti ». Il est question, a indiqué celui-ci, de « faire un état des lieux lucide » de la situation du Front des forces socialistes, notamment au vu des crises vécues ces toutes dernières années. Considérant que « l’objectif ultime est le rassemblement de toutes les forces du FFS », a-t-il ajouté, « aucun militant, même ceux qui sont en rupture organique avec le parti n’a été empêché de participer ou de s’exprimer lors de ces rencontres », ayant précédé cette conférence d’audit. Aouchiche a tenu à affirmer que « vu le climat d’hostilité à l’exercice politique, la direction a fait de son mieux » sur le plan organisationnel. Faisant l’analyse du contexte politique national, Hakim Belahcel, qui s’exprimait au nom de l’Instance Présidentielle du FFS, a estimé que » l’essoufflement accéléré du pouvoir d’achat, le peuple algérien qui est déjà en proie à toute les formes de désillusions politiques, sociales et identitaires, se voit molester arbitrairement de tous ses droits fondamentaux et de l’essentiel de ses libertés collectives et individuelles ». « Serait-il temps aujourd’hui de faire un bilan objectif de nos efforts politiques en faveur du dialogue inclusif et global ? Quelles sont les avancées enregistrées et quelles sont les contraintes ? Dans ce sillage, serions-nous de nouveau motivés par le chantier de rassemblement des forces de changements politiques et pacifiques dans le pays ? Sur le plan interne, avions-nous fourni tous les efforts nécessaires pour rétablir la confiance des militants à adhérer au processus de rassemblement de la grande famille du FFS ? D’autre part, sommes-nous satisfaits des résultats des derniers rendez-vous électoraux ? », sont entre autres les questions que s’est posé Belahcel à cet effet.
Pour sa part, le FLN, qui doit tenir son congrès « à la fin du mois en cours », même si la date exacte n’a pas encore été déterminée, poursuit les réunions de Mouhafadas consacrées aux désignations des congressistes. Hier, c’était le cas à Jijel. Dans le communiqué sanctionnant les travaux de cette dernière, ses membres ont en profité pour exprimer leur soutien au secrétaire général du parti, Abou El Fadl Baadji. Même chose pour les Mouhafadas de Msila et Boussaada qui, dans un communiqué commun, rendu public hier aussi, ont dénoncé « les comportements irresponsables de certaines personnes, exclues du parti par la commission de discipline, qui insultent et diffament le secrétaire général via des comptes anonymes et en s’appuyant sur des militants d’autres partis politiques dans le but de perturber les préparatifs du 11e congrès ». La multiplication de ces messages de soutien en direction du premier responsable du parti renseigne sur la situation qui prévaut au sein du FLN. Néanmoins, cela n’a jusque-là pas altéré le rythme du processus menant vers le congrès, quoique le fait de ne pas encore fixer la date de sa tenue supposerait que son organisation pourrait aller au-delà du mois de novembre. Pour les autres formations politiques concernées par la tenue de congrès, en l’occurrence le Mouvement de la société pour la paix (MSP) et le mouvement Bina, les choses avancent lentement, étant donné qu’ils disposent encore de quelques semaines. Le MSP, dont le congrès est prévu durant le premier semestre de l’année prochaine, n’a pas encore fixé de date. La semaine passée, son Conseil consultatif a tenu une session extraordinaire. Quelques jours auparavant, le bureau national s’était réuni avec les membres de la commission de préparation du congrès à l’effet justement de discuter des documents à proposer aux congressistes (statuts et résolutions politiques) mais aussi de la date de sa tenue. Néanmoins, le parti temporise pour l’instant. Le mouvement Bina, qui devra tenir son congrès le premier trimestre de l’année prochaine, multiplie lui aussi les rencontres régionales. Le parti n’a pas aussi fixé de date pour l’instant.
Elyas Nour