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La lutte contre le changement climatique au cœur des priorités de l’Algérie : Vers l’adoption d’une loi-cadre sur le changement climatique

La lutte contre le changement climatique est de nouveau au-devant de la scène à la faveur de l’ouverture hier de la COP27 à Charm El-Cheikh en Égypte. Une question centrale pour de nombreux pays, notamment les pays en développement, y compris les producteurs d’énergies fossiles. Dans ce sens, l’Algérie a fait de la lutte contre le  changement climatique et les catastrophes qui en découlent une priorité, conformément à ses engagements.

En 2016, l’Algérie a signé l’Accord de Paris sur le changement climatique (COP-21), alors que l’Algérie s’est engagée à soutenir la communauté internationale dans ses efforts pour limiter le réchauffement climatique. Au-delà l’Algérie a toujours été au-devant des stratégies de lutte contre le changement climatique en tant que producteur d’hydrocarbures. Elle a ainsi été l’un des précurseurs des stratégies de réduction des gaz torchés, des technologies de captage du CO2 et continue aujourd’hui à s’investir pleinement dans la transition énergétique grâce à la prédominance du gaz naturel, énergie de transition par excellence, dans son mix énergétique, en sus des projets de développement des ENR et de l’hydrogène vert, domaines dans lesquels l’Algérie dispose d’atouts et d’avantages indéniables. D’ailleurs, l’Algérie le Commissariat des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, au niveau du Premier ministère, afin d’assurer la coordination entre les secteurs pour le développement des énergies renouvelables.

La participation de l’Algérie à la date de Charm el-Cheikh sera une nouvelle occasion de présenter ses efforts et les efforts qui ont été initiés et de mettre en lumière ses stratégies nationales visant à faire face aux changements climatiques, dans la mise en œuvre de ses engagements dans ce domaine, et compte tenu sa ratification de tous les accords internationaux visant à réduire les émissions de gaz et à lutter contre le réchauffement climatique.

Dans le cadre de ses efforts pour protéger le climat, l’Algérie a ratifié en 2020 le plan national climat pour la période 2020-2030, visant à réduire les émissions de gaz de 22 % comme un engagement conditionnel (s’il bénéficie d’un financement international et d’un transfert technologique) et 7 % sous forme d’engagement volontaire.Ce plan est un outil concret de mise en œuvre de la politique nationale de lutte contre les répercussions négatives du changement climatique, puisqu’il comprend 155 opérations et activités visant à s’adapter aux effets du changement climatique et à les réduire pour la prochaine décennie, notamment en réduisant les émissions de gaz à effet de serreet intégrer la dimension climatique dans les différentes politiques publiques de développement.

L’Algérie travaille également au renforcement de son arsenal juridique et à l’adaptation de sa législation relative aux changements climatiques à la conjoncture actuelle, en se préparant à l’adoption d’une loi-cadre sur les changements climatiques.Dans le cadre de la politique climatique de l’Algérie, le gouvernement a inscrit dans les missions principales du Ministère de l’Environnement et des Energies Renouvelables la mise en œuvre des stratégies et plans d’action, notamment ceux liés aux problématiques globales de l’environnement, notamment le changement climatique, la protection de la biodiversité et la couche d’ozone, ainsi que la préparation et la coordination du processus de négociation sur le changement climatique.

Chokri Hafed

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